Fondée en date du 17 juin par les membres d’un groupe de travail de l’ALPP (Association Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine – www.alpp.lu), l’asbl LAFO entend notamment mettre l’accent sur le pré-requis d’indépendance et de neutralité de toute personne concernée par les activités du Family Office, quelle qu’elle soit, afin de garantir la protection et la préservation du patrimoine familial.
«Family Office»: une appellation parfois galvaudée
Les termes «Family Office» sont malheureusement aujourd’hui utilisés aussi bien pour décrire l’activité de professionnels qui se consacrent à la protection, à l’accroissement et à la préservation du patrimoine du client ainsi qu’à la gestion au quotidien de son intendance familiale, que par des entités qui commercialisent des produits estampillés «Family Office» et qui ne recouvrent parfois que de simples assurances-vie ou la gestion de portefeuilles.
«Le Family Office» ne doit en aucun cas être confondu avec du marketing publicitaire, il s’agit d’un métier à part entière qui nécessite indépendance et transparence. Le Family Officer, en tant que coordinateur central pour la famille d’une série de prestations prises en charge par des spécialistes multidisciplinaires, est toujours indépendant et objectif, quelles que soient les circonstances ou l’objet de ses prestations », insiste Diana Kneip-Diels, membre fondateur et secrétaire générale de la LAFO. Pour rappel, ces prestations vont des conseils fiscaux aux fonctions fiduciaires et à la planification successorale en passant par la gouvernance politique et familiale, l’organisation de la vie des générations, les conseils en immobilier et en œuvres d’art, le risk management, la philanthropie et les conseils patrimoniaux.
Ces conditions d’indépendance, de transparence et de neutralité sont exigées aussi bien lorsque le Family Officer travaille dans le cadre d’un « single Family Office » (bureau privé dédié à une seule famille particulière), d’un « multi Family Office » (cabinet indépendant de professionnels pluridisciplinaires travaillant à plein temps pour plusieurs familles) ou chez les prestataires de services pour ces « single/multi Family Offices » (par exemple : bureaux offrant des services de consolidation, fiduciaires, avocats, etc).
LAFO : 5 objectifs
Dans ses statuts, la LAFO rappelle justement que le Family Office est « une organisation de personnes au service d’une ou de plusieurs familles ou, de manière plus générale, d’entités économiques privées. Elle offre un conseil et un accompagnement au service exclusif de leurs intérêts patrimoniaux par le biais d’un faisceau de compétences organisées en interne ou externalisées. Le rôle du conseil en tant que coordinateur est central, et suppose indépendance et transparence. Il s’inscrit dans la durée avec une vision ‘long terme’ ».
La LAFO a défini 5 objectifs. Elle entend d’abord contribuer au développement et à la promotion des activités de Family Office, au Luxembourg et en dehors, mais aussi faciliter et organiser les rapports des professionnels concernés par les activités de Family Office ainsi qu’organiser et conduire des relations avec les professions connexes ou voisines (Association Française du Family Office, Family Office Association, Association Monégasque du Family Office,…).
En outre, la LAFO souhaite entretenir une relation professionnelle et de confiance avec les diverses autorités de tutelle, telles que l’Institut des Réviseurs d’Entreprise (IRE), la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), le Commissariat aux Assurances, l’Ordre des Experts-Comptables, l’Ordre des Avocats, etc.
Enfin, elle délivre une reconnaissance de haut niveau d’expertise et une assurance d’indépendance - propre à tout conseil - aux professionnels du métier de Family Office, à même de structurer la profession autour d’un standard « best practices ».
Vers un code de déontologie et une charte pour les membres
Un code de déontologie et une charte seront établis par la LAFO pour cadrer le métier de Family Officer. « Nous n’excluons pas d’intégrer une banque parmi nos membres, à partir du moment où elle a constitué non pas un ‘département’ de Family Office, mais une entité séparée qui lui est dédiée. Et, bien entendu, que celle-ci travaille en toute indépendance et neutralité », ponctue Diana Kneip-Diels.
Cependant, les banques sont amenées à devenir de plus en plus des fournisseurs de produits financiers, tandis que les métiers de conseil, plus personnalisés, seront davantage dévolus - entre autres - aux Family Officers. Avec une différence importante en termes d’indépendance et de neutralité, comme le précise la secrétaire générale de la LAFO : « Alors qu’un private banker agit avant tout comme un gestionnaire de fortune essentiellement orienté vers les placements financiers, le Family Officer est exclusivement rémunéré par les familles qu’il sert, sans toucher aucune commission des concepteurs de placements et autres fournisseurs de biens et services qu’il présente à ses clients ».
A propos de la LAFO (Association Luxembourgeoise pour le Family Office)
La Luxembourg Association for Family Office a été constituée le 17 juin 2010 par les membres d’un groupe de travail de l’Association Luxembourgeoise des Professionnels du Patrimoine (ALPP).
Ses membres fondateurs sont Diana Kneip-Diels (Fuchs & Associés Finance), Serge Krancenblum (S.G.G.), Jean Fuchs (Fuchs & Associés Finance), Bertrand Michaud (IC-FO International Corporate & Family Office), Dilip Van Waetermeulen (Arboretum), Marc Glesener (A.L.P.P.), Bernard de Merode (TNN Trust & Management).
L’association, basée sur le métier de wealth management, peut admettre aussi bien des personnes morales que physiques, en qualité de membres « titulaires », « partenaires » ou « honoraires ».
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