S'agissant de la lettre anonyme qui accuse Clearstream d'agissements illégaux, la société souligne que la plupart des comptes qui figurent dans un extrait de la lettre dont une partie a été publiée jeudi par un magazine français ne sont pas des comptes Clearstream. A la connaissance de Clearstream, ces numéros désignent des comptes détenus auprès d'autres dépositaires centraux internationaux ou auprès de dépositaires centraux nationaux européens.
Seules les banques agréées, les organisations supranationales et nationales, les courtiers ou établissements financiers (à condition que l'établissement soit soumis à la réglementation édictée par une autorité de régulation officielle) et les sociétés financières ayant des activités plus spécifiques comme la fourniture d'espèces dans les repos tripartites peuvent devenir clients de Clearstream. Les personnes privées n'ont pas la possibilité de devenir clients de Clearstream Banking. Les comptes sont ouverts au nom de leur titulaire légal. Chaque client peut demander l'ouverture de comptes ultérieurs. Tous les comptes principaux et ultérieurs sont soumis aux mêmes règles et procédures de contrôle interne ainsi qu'au même contrôle réglementaire. Certains libellés de comptes ultérieurs contiennent, en plus du nom du client, une référence à un tiers. Ces comptes ne sont pas ouverts pour des personnes physiques mais sur l'instruction du titulaire légal du compte.
Dans la plupart des pays du monde, les banques ne publient généralement pas les numéros de comptes de leurs clients en raison du secret bancaire et pour des motifs légitimes de protection des données personnelles des clients. Selon la nature des activités réalisées par le biais de Clearstream, nos clients choisissent de publier ou non leurs numéros de comptes. Ils peuvent décider de communiquer les numéros de leurs comptes aux autres clients de Clearstream afin de faciliter le processus de règlement, c.-à-d. de publier leurs numéros de comptes. Pour d'autres services offerts par Clearstream, par exemple la garde de titres et les services y sont associés comme les opérations sur titres intervenant sur les titres en dépôt, nos clients n'ont pas besoin de faire connaître leurs numéros de comptes aux autres participants du marché. Cette pratique est en complète conformité avec les normes bancaires internationales.
Le fait que les numéros de comptes ne soient pas publiés ne signifie pas que ces comptes sont dissimulés ou secrets et inconnus des employés et de la direction de Clearstream, des réviseurs internes et externes et des autorités de réglementation. Tous les comptes-clients, qu'ils soient publiés ou non, font, au contraire, l'objet d'un contrôle et d'un suivi réguliers et sont déclarés comme il se doit aux autorités de régulation.
Pour faciliter les règlements transfrontaliers, Clearstream entretient des relations avec des dépositaires centraux dans le monde entier et dispose de ce fait de comptes auprès d'autres dépositaires centraux, et inversement. Pour éviter des erreurs dans l'identification de la contrepartie, et donc l'échec du règlement, Clearstream, comme beaucoup de systèmes de règlement de titres, tient une liste de numéros de référence de comptes contreparties chez les dépositaires à l'étranger. Ces références sont fixées et définies par les participants dans le marché étranger, pas par Clearstream. Clearstream ne fait que tenir la liste de ces références dans le but de fournir un service efficace à ses clients. Ce qui est appelé "compte-miroir" (mirror account) n'est qu'une description à moitié comprise du système de référence de contrepartie utilisé par les systèmes de règlement de titres du monde entier.