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A l'ordre du jour: l'approbation des comptes annuels de l'exercice 2000, du budget 2002 et divers points d'ordre administratif. Cependant, cette année, l'assemblée générale revêtait une importance particulière puisque le Conseil a présenté son plan triennal et les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver. Le plan englobe quatre grands champs d'action, à savoir le fonctionnement propre de l'IRE, la formation professionnelle, les outils d'information offerts aux réviseurs d'entreprises et les relations publiques.

«Globalement, nous souhaitons devenir un organisme professionnel reconnu parmi les forces vives de la nation et contribuer à la définition des orientations stratégiques du pays et au développement de l'économie, explique Pierre Krier, Président du Conseil. Cette reconnaissance existe déjà dans le secteur financier au sein duquel le réviseur d'entreprises joue un rôle important par l'intermédiaire des missions qui lui sont confiées et qui lui permettent, avec les autres professionnels du secteur, de renforcer l'image de marque de la place financière et de participer à son développement. Nous devons, par conséquent, étendre cette reconnaissance à l'ensemble des secteurs économiques ».

Une des initiatives dans ce sens est une proposition de projet de loi portant modification de la loi organique régissant la profession et de la loi modifiée du 10 août 1915 sur les sociétés commerciales. «Il convient d'accorder ces lois aux exigences actuelles et futures de notre profession », précise Pierre Krier.

L'assemblée générale a aussi adopté quatre nouvelles recommandations professionnelles. Une première recommandation vise la prévention contre le blanchiment d'argent. Le secteur financier s'est déjà doté d'une législation solide dans ce domaine. Les réviseurs d'entreprises, qui interviennent auprès des professionnels du secteur financier pour s'assurer, entre autres, de la mise en place et du respect de ces dispositifs de prévention, vont maintenant s'imposer des règles professionnelles équivalentes.

«Que ce soient les intervenants directs dans le secteur financier ou les acteurs indirects comme les réviseurs d'entreprises, il est important que tous agissent avec le même souci d'apporter le plus grand professionnalisme possible à la place financière», ajoute Pierre Krier.

Une deuxième recommandation professionnelle a pour objectif de répondre aux exigences de la loi du 31 mai 1999 sur la domiciliation. Elle y précise les diligences professionnelles du réviseur d'entreprises qui agit comme domiciliataire de sociétés.

La circulaire CSSF 2000/08 relative aux erreurs de calcul des valeurs nettes d'inventaire reconnaît les compétences de la profession tout en prévoyant certaines obligations pour les réviseurs d'entreprises de fonds d'investissement. Ce qui a donné lieu à une troisième recommandation professionnelle intitulée « Diligences professionnelles du réviseur d'entreprises en relation avec la circulaire CSSF 2000/08 ».

Finalement, l'assemblée général a adopté la norme internationale de révision, ISA 710, relative à la présentation des chiffres comparatifs dans les comptes annuels.

Pierre Krier a encore précisé que « l'exercice 2000/2001 fut certes bien rempli mais le prochain exercice sera tout aussi chargé. Nous devons poursuivre nos efforts pour la réussite du plan triennal».

En guise de conclusion, le président du conseil a ajouté: «les réviseurs d'entreprises doivent se remettre en question continuellement afin de répondre aux exigences de l'économie d'aujourd'hui et de demain. Compétences, innovation et professionnalisme sont les clés de la réussite.»

L'IRE est une association professionnelle ayant la personnalité juridique et est régie par la loi du 28 juin 1984 portant organisation de la profession de réviseur d'entreprises. L'IRE ne compte pas moins de 270 réviseurs qualifiés et environ 250 stagiaires. Au Luxembourg, quelque 3500 personnes assurent, au sein de cabinets de réviseurs d'entreprises ou auprès des professionnels indépendants, des missions très diversifiées (p.ex.: contrôle légal des comptes annuels, apports autres qu'en numéraire, versement d'acompte sur dividende, etc.). Toutes ces missions exigent du réviseur d'entreprises de s'assurer, par des vérifications approfondies, que l'information est valable et qu'il est possible de l'analyser en toute confiance.

De plus, les autorités de contrôle, telles que la Commission de Surveillance du Secteur Financier et le Commissariat aux Assurances, exigent des réviseurs d'entreprises de participer à la surveillance prudentielle en les informant sur divers aspects relatifs aux professionnels du secteur concerné. Ce travail, complémentaire aux travaux des autorités de contrôle, contribue à l'efficacité de cette surveillance.

Le réviseur d'entreprises joue également un rôle de conseiller auprès des sociétés. Les dirigeants d'entreprises lui demandent bien souvent, entre autres, d'interpréter les chiffres, de leurs procurer des conseils de gestion, d'organiser des circuits d'information et de mettre en place des procédures de contrôle interne. Dans tous ces domaines, il apparaît dès lors très clairement que le réviseur d'entreprises peut être considéré comme un acteur essentiel de la vie économique des entreprises.