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 (Photo: ArcelorMittal)

Devant l’inquiétude grandissante des travailleurs, le CEE d’ArcelorMittal à obtenu la tenue d’une réunion extraordinaire de son Comité restreint le mardi 27 septembre durant laquelle les informations suivantes ont été confirmées:

Face à la crise boursière, la direction procède à l’accélération de son processus de concentration de ses sites jugés les plus rentables, c’est à dire, les sites côtiers au détriment des sites continentaux.

Cela explique les annonces récentes d’arrêt temporaires des hauts fourneaux et aciéries à Liège, Florange, Eisenhüttenstadt.

Avec les produits plats carbone, les produits longs sont également fortement impactés:

  • arrêt de l’aciérie et du train de Schifflange, et marche réduite du site de Rodange au Luxembourg,
  • arrêt d’outils à Madrid et à Sestao en Espagne.

De nombreux petits sites d’ArcelorMittal Distribution (AMDS) sont condamnés à Fontaine l’Evêque en Belgique, en Grèce et en France, ce secteur d’activité fera l’objet d’une réunion particulière fin octobre.

Des réductions d’emplois interviennent également dans APERAM (aciers inoxydables).

Face à la gravité de la situation impactant des milliers de travailleurs Européens qui devraient subir le chômage conjoncturel, le groupe salarial, représentant les huit pays européens les plus importants dans ArcelorMittal, a obtenu la réactivation d’un processus d’information/consultation permanent.

Celui-ci permettra d’entretenir un dialogue social réactif en fonction de l’évolution de la situation.

Le CEE a demandé des garanties sur la préservation des emplois et l’assurance qu’aucune mesure de licenciement sec soit mise en oeuvre.
Pour mémoire, le groupe ArcelorMittal a dégagé, au 1er semestre 2011, un bénéfice net de 2,6 milliards de dollars et le groupe attend un second semestre aussi profitable.

ArcelorMittal a donc les moyens:

  • d’assurer le développement technologique de ses outils qui assurera la pérennité de ceux-ci,
  • de mettre oeuvre un volet social d’accompagnement de haut niveau durant cette phase actuellement difficile.

Les salariés ne sont en rien responsables de cette crise financière générée par les “boursicoteurs” et en aucun cas ne doivent en devenir les victimes.
Le maintien de l’emploi et des salaires, permettra d’assurer la croissance et la reprise économique.

La vraie prospérité de l’Europe, passe par le développement de ses industries en s’appuyant sur les qualifications et les compétences de ses salariés, créateurs de véritables richesses et ce, de façon durable.