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Cette recommandation de la Commission a été adoptée à l'initiative de M. Pedro Solbes, membre de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires, qui, commentant le programme, s'est exprimé dans les termes suivants: "L'évaluation par la Commission des programmes de stabilité actualisés est un élément important de la surveillance multilatérale. Le ralentissement économique mondial de l'année dernière a démontré l'importance d'une réaction cohérente et coordonnée face aux chocs extérieurs. Grâce à des finances publiques saines, la plupart des États membres ont pu laisser jouer les stabilisateurs automatiques, tout en poursuivant leur stratégie visant à résoudre les problèmes de viabilité des finances publiques, tels que ceux posés par le vieillissement de la population, et en mettant en oeuvre des réformes structurelles indispensables".

Les principales conclusions de la Commission sont les suivantes:

- Le programme de stabilité actualisé du Luxembourg satisfait aux exigences du pacte de stabilité et de croissance.

- Les bons résultats économiques et le volume important des recettes fiscales en 2000 ainsi qu'une croissance relativement forte du PIB en termes réels en 2001 ont permis de mettre la réforme fiscale en oeuvre l'an dernier tout en maintenant un excédent confortable des finances publiques.

- Malgré le ralentissement actuel, les perspectives économiques pour les prochaines années restent favorables; de ce fait, le solde des administrations publiques devrait continuer à enregistrer un excédent d'environ 3% sur la période 2002-2004.

La stratégie budgétaire du programme actualisé est fondée sur le maintien d'un solde positif des administrations publiques et sur l'équilibre du budget de l'administration centrale. Un élément clé du programme est l'orientation des dépenses publiques vers les investissements destinés à renforcer les infrastructures, à encourager le développement technologique et l'innovation et à améliorer le capital humain.

Toutefois, les dépenses courantes de l'administration centrale ont continué de croître rapidement en 2001 et cette croissance devrait s'accélérer pour atteindre 10,5% en 2002. Des efforts doivent être consentis pour maîtriser le taux d'augmentation des dépenses courantes qui pourrait devenir un facteur de risque en cas d'évolution économique défavorable.

Le Luxembourg devrait être en mesure d'assumer les conséquences budgétaires du vieillissement de la population; toutefois, cette appréciation se fonde sur l'hypothèse d'une forte augmentation du nombre de travailleurs frontaliers et sur des taux de croissance élevés du PIB en termes réels.

Le pacte de stabilité et de croissance, adopté par le Conseil européen d'Amsterdam en juin 1997, impose aux États membres participant à la zone euro de présenter des programmes de stabilité au Conseil et à la Commission. Ces programmes donnent des informations sur le manière dont ces pays entendent atteindre les objectifs du pacte et en particulier l'objectif à moyen terme d'un budget proche de l'équilibre ou excédentaire.