Frédéric Genet, administrateur délégué de SGBT. (Photo: SGBT)

Frédéric Genet, administrateur délégué de SGBT. (Photo: SGBT)

Société Générale: les faits

  • GIIPE: une exposition limitée, en baisse et gérable de 4,3 milliards d’euros
  • Actifs gérés en extinction : accélération des cessions, vente de 3,5 milliards d’euros depuis le début du T3, sans impact sur le compte de résultat
  • Liquidité court-terme: gestion réactive et efficace de la réduction du financement à court-terme en dollars affectant les banques européennes
  • Financement long terme: programme 2011 achevé à 100%
  • Le modèle de banque universelle du Groupe est robuste et diversifié

Le nouvel environnement requiert une accélération de la transformation

  • Réduction de la taille du bilan :

    • Réduction des activités SG CIB affectées par le nouvel environnement réglementaire ou ayant un potentiel de synergies limité avec le reste du Groupe
    • Maintien d’un rythme soutenu de cessions du portefeuille d’actifs «gérés en extinction»
  • Maîtrise des coûts:

    • Réduction significative d’effectifs en cours dans certains pays
    • Réduction de 5% de la base de coût de SG CIB Programme de cessions d’actifs : libération de 4 milliards d’euros de capital d’ici 2013, soit un impact de 100bps sur le ratio Core Tier 1

Objectif de Core Tier 1 Bâle 3 bien supérieur a 9% a horizon 2013 sans augmentation de capital

Dans le contexte actuel d’incertitudes, de fortes tensions sur les marchés financiers et de rumeurs infondées affectant les banques, en particulier la Société Générale, le Groupe communique une actualisation de ses expositions de crédit, de sa situation de refinancement, et détaille les mesures par lesquelles il entend accélérer sa transformation pour s’adapter au nouvel environnement.

Frédéric Oudéa, président-directeur général du Groupe déclare: «Dans l’environnement actuel très incertain et parfois irrationnel, il est plus que jamais nécessaire de se concentrer sur les faits. Le groupe Société Générale peut s'appuyer sur des fondations solides. Son exposition aux dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro est faible et parfaitement gérable dans tous les scénarios. Les métiers dugroupeSociété Générale sont rentables, sa liquidité tout à fait satisfaisante ainsi que ses fonds propres et son niveau de solvabilité. S'appuyant sur ses forces et convaincu de l'émergence d'un nouvel environnement après l'été 2011, le Groupe a décidé d’accélérer et d’adapter l'exécution de son plan stratégique. Il sera ainsi en mesure d'être au rendez- vous des nouvelles exigences réglementaires, avec un ratio Core Tier one Bâle 3 bien supérieur à 9% à fin 2013 sans augmentation de capital.»

1. LE BILAN DE SOCIETE GENERALE EST SOLIDE
Société Générale a un bilan solide, peu exposé aux risques souverains GIIPE et bénéficie de réserves de liquidités importantes, comme indiqué ci-dessous.

Exposition souveraine sur giipe: limitée, en baisse et gérable

L’exposition du Groupe en banking book aux dettes souveraines des pays GIIPE est faible et limitée à 4,3 milliards d’euros au 9 septembre 2011. Elle s’établit à un niveau nettement inférieur à ses pairs, comme cela avait été confirmé par la publication des stress tests de l’ABE (Autorité Bancaire Européenne) en juillet 2011. Elle représente moins de 1% de la taille du bilan consolidé du Groupe.

La valorisation de marché de l’exposition en banking book au 9 septembre est inférieure d’environ 400 millions d’euros à la valeur comptable. L’exposition aux dettes souveraines GIIPE n’est donc clairement pas un sujet pour Société Générale.

Sur ce total, l’exposition de Société Générale à la dette souveraine grecque est de 0,9 milliard d’euros en diminution par rapport à la fin juin 2011 compte tenu des remboursements. Une provision avant impôts de 395 millions d’euros a été passée dans les comptes du deuxième trimestre. Ceci correspond à une décote moyenne de 35% sur le nominal de l’exposition résiduelle brute actuelle. En outre, aucune obligation n’arrive à échéance au-delà de 2020.

L’exposition à la dette souveraine irlandaise et portugaise, les deux autres pays qui font l’objet d’un plan européen de soutien, n’est pas significative.
Enfin, le Groupe n’a pas de présence en banque de détail dans les pays GIIPE, Grèce exceptée. Dans un environnement économique très difficile, Geneki demeurera déficitaire, mais dans des proportions gérables pour le Groupe : le portefeuille de prêts est de taille limitée (3,3 milliards d’euros) représentant moins de 1% du bilan consolidé du Groupe. La politique de provisionnement est stricte et le taux de couverture des créances douteuses (63%) est le plus élevé des banques grecques.

FORTE ACCELERATION DES CESSIONS D’ACTIFS GERES EN EXTINCTION
Depuis le début de l’année, le portefeuille d’actifs gérés en extinction a été réduit de 8 milliards d’euros, dont 4,3 milliards depuis le début du T3 11, ce qui témoigne d’une forte accélération. La réduction de 4,3 milliards d’euros inclut des cessions pour 3,5 milliards d’euros sans impact sur le compte de résultat.

Le démantèlement des CDO de RMBS initié depuis le T4 10 va se poursuivre et devrait dégager jusqu’à 1,3 milliard d’euros de capital réglementaire Bale 3 d’ici 2013.

En juin de l’année dernière, Société Générale avait fait appel à Blackrock Solutions pour réaliser une valorisation trimestrielle indépendante du portefeuille d’actifs gérés en extinction. La valorisation intrinsèque du banking book réalisée au T2 11 par Blackrock Solutions est supérieure de 1,8 milliard d’euros à l’évaluation retenue par Société Générale. Les hypothèses de Blackrock Solutions reposent sur les informations de marché au T2 11. Malgré la volatilité du marché, Blackrock Solutions n’attend pas de variations substantielles des valorisations au T3 11.

GESTION REACTIVE ET EFFICACE DE LA LIQUIDITE A COURT TERME EN USD

Les fonds monétaires américains ont réduit ces derniers mois l’apport de liquidité en dollar aux banques européennes, dont Société Générale.
Durant cette période, la liquidité à court terme en euro est toujours restée abondante. Le Groupe a géré activement ces contraintes par une série de mesures:

  • Cession accélérée d’actifs gérés en extinction libellés en dollar
  • Recours accru au financement sécurisé en dollar (ex. 6 milliards de dollars de CMBS et CLO utilisés en Repo sur des maturités supérieures à 6 mois)
  • Swaps EUR/USD sur le marché interbancaire
  • Réduction des positions de marché à court terme

L’ensemble de ces actions a permis d’absorber la baisse du financement en dollar connue depuis juin 2011. Au total, le Groupe a d’ores et déjà réduit sa dépendance au financement de marché à court terme non sécurisé.

Dans le même temps, les excédents de ressources du Groupe auprès de la Réserve Fédérale sont passés de 26 milliards de dollars à 34 milliards de dollars entre fin juin et fin août. La réserve d’actifs mobilisables du Groupe est restée stable depuis fin juin à 105 milliards d’euros: la capacité d’adaptation du Groupe est intacte.

FINANCEMENT A LONG TERME: PROGRAMME 2011 REALISE A 100%
Société Générale a achevé début septembre 2011, son programme annuel de financement long terme de 26 milliards d’euros, grâce au placement d’une gamme étendue de produits, émis dans plusieurs devises auprès d’une large base d’investisseurs. Ces émissions ont été réalisées à des niveaux de spread compétitifs et inférieurs au niveau du CDS du Groupe, et ceci en dépit d’un rallongement de la maturité moyenne de la dette long terme du Groupe par rapport aux émissions de 2010.

S’agissant du planning d’émission 2012, la poursuite de la réduction de la taille du bilan contribuera à limiter les besoins de financement.

2. LE MODELE DE BANQUE UNIVERSELLE DU GROUPE EST ROBUSTE ET DIVERSIFIE
Chaque année depuis 2007 Société Générale est en mesure de dégager des résultats positifs en dépit de la crise économique et financière. Durant cette période, elle a presque doublé ses fonds propres qui s’établissent aujourd’hui à 40,6 milliards d’euros.

La force de son modèle repose sur trois métiers piliers, renforcés par deux métiers en synergies.

RESEAU DE DETAIL EN FRANCE

Le marché français de la banque de détail bénéficie de bons fondamentaux. Les réseaux du Groupe y occupent le troisième rang en termes de revenus. L’activité commerciale du 1er semestre 2011 a été soutenue avec une forte croissance des dépôts de +12,7 % et une collecte d’assurance-vie à un rythme supérieur au marché. Les revenus ont progressé de 5,5% au S1 11 versus S1 10 et les résultats de 24,5%, largement au dessus des pairs.

RESEAUX INTERNATIONAUX

En banque de détail à l’étranger le Groupe bénéficie d’une présence diversifiée dans des pays à fort potentiel de croissance et s’appuyant sur des bases solides (ratios dette/PIB bien inférieurs à ceux des pays matures), comme illustrés par les relèvements récents de notation de la dette souveraine en République Tchèque et en Roumanie (à respectivement AA et BBB-). La contribution du plus important réseau, en République tchèque, est forte et régulière. Le redressement en Russie est bien engagé : la filiale issue de la fusion récente de nos activités est en ordre de marche et tire parti de la progression des crédits aux particuliers (+10% en S1 11 par rapport au S1 10) dans une économie en forte croissance. La fusion de nos structures conduira à une réduction d’effectifs de 2000 personnes qui prendra effet en 2012. En Roumanie, l’activité s’est redressée au T2, des réductions de coûts ont été réalisées et une amélioration du coût du risque est attendue au S2 11. Dans le bassin Méditerranéen, enfin, les revenus ont bien résisté au 1er semestre (+6% par rapport au S1 10) et la rentabilité est restée très satisfaisante dans un contexte de transition politique dans plusieurs pays.

BANQUE DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT (BFI)

Les activités de la BFI génèrent une contribution élevée et récurrente aux résultats du Groupe, avec un profil moins risqué par rapport aux niveaux pré-crise. Ainsi au premier semestre, la contribution de la BFI aux résultats du Groupe a dépassé 1 milliard d’euros. Le coefficient d’exploitation de SG CIB est un des plus performants de l’industrie, à 60% au S1-11. Les activités cœur de métier – dérivés actions, financement de matières premières, d’infrastructures et export, clients et marchés EMEA – sont solides et bénéficient de positions de leaders. Dans un contexte de désintermédiation accrue, SG CIB a engagé son repositionnement avec le développement d’activités de banque d’investissement, l’amélioration ciblée de son offre de produits fixed income et le renforcement de ses capacités de distribution.

Cette transformation sera accélérée en réponse au changement structurel de l’environnement.

3. DES ACTIONS STRUCTURELLES SONT LANCEES POUR ADAPTER LE GROUPE AU NOUVEL ENVIRONNEMENT

Les incertitudes sur la croissance macro-économique dans les pays développés pourraient perdurer, dans un contexte de politiques budgétaires contraintes. La liquidité sera notamment plus rare et plus chère pour toutes les banques. Dans ce nouvel environnement, les établissements financiers, y compris Société Générale, seront conduits à ajuster leur stratégie pour répondre à ces évolutions. C’est pourquoi le Groupe va accélérer et adapter son plan de transformation Ambition SG 2015 présenté en juin 2010.

Réduction de la taille du bilan :

  • Réduction par SG CIB des activités affectées par les nouvelles réglementations ou faiblement génératrices de synergies, ce qui permettra in fine une baisse supplémentaire de la consommation de ressources rares
  • Maintien d’un rythme soutenu de cessions d’actifs gérés en extinction

Maîtrise des coûts :

  • Réduction significative d’effectifs en cours dans certains pays - SG CIB : réduction de 5% de la base de coûts

Programme de cessions d’actifs :

  • - Libération de 4 milliards d’euros de capital, soit 100 pb de ratio Core Tier 1 en Bale 3 à horizon 2013.

Au total, le Groupe anticipe un ratio Core Tier One Bale 3 bien supérieur à 9% en 2013, sans augmentation de capital.