Taina Bofferding rassure les communes quant au risque d’une faillite après les coûts exorbitants supportés dans le cadre de la crise sanitaire. (Photo : ministère de l’Intérieur)

Taina Bofferding rassure les communes quant au risque d’une faillite après les coûts exorbitants supportés dans le cadre de la crise sanitaire. (Photo : ministère de l’Intérieur)

La crise sanitaire met à l’épreuve les finances de l’État, mais aussi celles des communes, en première ligne dans l’application des mesures sanitaires. Mais la ministre de l’Intérieur se veut rassurante.

La crise sanitaire risque-t-elle de conduire les communes au bord du gouffre? Entre la chute de leurs recettes – principalement l’impôt commercial communal dû par toute entreprise à sa commune de domiciliation – et la mise en œuvre des mesures sanitaires dans les écoles et les maisons relais, avec à la clé une augmentation du personnel, les comptables communaux sont pris de vertiges. Ce sont 400.000 masques que les communes ont dû acheter pour le seul personnel communal.

Une préoccupation confirmée lors de la dernière réunion du Syvicol en début de semaine: le Fonds global de dotation communale a fondu de 17,4% et l’ICC de 24,8%. Un «énorme coup» selon Emile Eicher, président du syndicat des communes luxembourgeoises.

Les investissements doivent continuer

«Les communes du Luxembourg ne risquent pas de faire faillite», rassure la ministre de l’Intérieur, (LSAP). «C’est un fait qu’il m’importe de souligner face aux inquiétudes des autorités communales, auxquelles j’assure toute ma compréhension. Les communes du pays seront toujours en mesure de payer leur personnel, leurs factures et loyers et de répondre de leurs dettes. Contrairement à d’autres pays, nous bénéficions de mécanismes qui permettent de prévenir une situation d’insolvabilité.»

Les communes peuvent ainsi absorber un déficit sur le budget de l’année suivante. «Les investissements du secteur public, dont ceux des communes, doivent continuer, non seulement afin de contrecarrer la récession économique, mais surtout parce qu’ils sont essentiels pour le développement de notre société», souligne Taina Bofferding.