, la Commission européenne a proposé, jeudi 10 novembre, de durcir les règles pour réduire la pollution des automobiles par le biais de la norme Euro 7. Cette dernière est une nouvelle norme devant réduire, selon les calculs de la Commission européenne, de 35% les émissions d’oxydes d’azote (NOx) des voitures et de 56% les émissions de Nox des bus et des camions par rapport à la norme Euro 6 actuellement en vigueur.
Concrètement, la Commission européenne demande, entre autres, aux constructeurs automobiles de réduire de 13% les émissions de particules fines au niveau du pot d’échappement pour les voitures et de 39% pour les camions. Toujours selon la norme Euro 7, les particules fines émissent lors de l’abrasion des freins devront être réduite de 27%. C’est d’ailleurs la première fois qu’une norme Euro fixe des limites à l’émission de particules provoquée par l’usure des plaquettes de freins et des pneumatiques.
Si la proposition de la Commission européenne a été jugée insuffisante par l’ONG Transport & Environment, les constructeurs automobiles ont vivement critiqué la norme Euro 7.
Lire aussi
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a vivement critiqué la proposition de la Commission européenne en soulignant que la norme actuelle Euro 6 est déjà «la plus complète et la plus stricte en matière d’émissions de polluants au monde». Surtout, elle juge les efforts financiers et techniques à réaliser pour se confirmer à la norme Euro 7 d’une ampleur telle que les efforts nécessaires pourront ralentir les investissements dans la transition vers des transports à zéro émission.
«Le bénéfice environnemental de la proposition est très limité alors qu’elle augmente lourdement le coût des véhicules», a déclaré le patron de BMW, Oliver Zipse, qui préside l’ACEA. Les constructeurs plaident davantage pour des décisions politiques et des incitations visant au renouvellement de flotte en donnant la priorité aux investissements dans les véhicules à zéro émission, qui auront un impact beaucoup plus important à la fois sur la qualité de l’air et sur la réduction des émissions de CO2».
Après la présentation de cette proposition, celle-ci sera soumise au Parlement européen et au Conseil en vue de son adoption par les colégislateurs.