Valdis Dombrovskis appelle à un dosage équilibré des dépenses pour assurer la reprise sans déséquilibrer les finances publiques. (Photo: Shutterstock)

Valdis Dombrovskis appelle à un dosage équilibré des dépenses pour assurer la reprise sans déséquilibrer les finances publiques. (Photo: Shutterstock)

Dans un contexte de réouverture progressive de leurs économies, la Commission invite les États membres à ne pas cesser prématurément leurs politiques d’aides à l’économie et à utiliser la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) pour ménager leurs finances. 

Bruxelles entend «ouvrir la voie à une reprise forte et durable». Pour cela, dans le paquet de printemps du Semestre européen, qui donne des orientations budgétaires aux États membres, elle invite ces derniers à ne pas fermer les robinets budgétaires. 

La clause dérogatoire générale qui permet de s’abstraire temporairement des règles de discipline budgétaire du pacte de stabilité et de croissance est ainsi reconduite et s’appliquera jusqu’en 2022 pour être désactivée à partir de 2023. Pour l’instant et en l’état, la Commission ne déclenchera pas de procédure de déficit excessif, même si trois États continuent de connaître des déséquilibres excessifs (Chypre, Grèce et Italie) et neuf autres des déséquilibres (Croatie, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Espagne et Suède).

Retour progressif à l’orthodoxie budgétaire

Pour aider les pays à corriger les déséquilibres macroéconomiques existants, la Commission compte sur le FRR, instrument-clé au cœur du programme NextGenerationEU, pour contribuer à soutenir la reprise économique, à stimuler la croissance potentielle et l’emploi, à réduire les déséquilibres et à améliorer les finances publiques. «Un dosage équilibré des dépenses – axé sur les investissements tout en maintenant les autres dépenses sous contrôle – facilitera le retour à des positions plus prudentes à moyen terme, ce qui sera particulièrement important pour les pays fortement endettés», commente Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif pour une économie au service des personnes.

«Si, en 2022, les politiques budgétaires nationales devront être de plus en plus différenciées, tous les États membres devront également préserver les investissements pour soutenir la reprise. Une fois les conditions réunies, les États membres devront poursuivre des politiques garantissant la viabilité budgétaire à moyen terme», résume la Commission.

La feuille de route du Luxembourg

Pour le Luxembourg, la Commission recommande les orientations budgétaires suivantes.

- En 2022, poursuivre une politique budgétaire de soutien, y compris sous l’impulsion fournie par le RRF, et préserver les investissements financés au niveau national.

- Lorsque les conditions économiques le permettent, poursuivre une politique budgétaire visant à atteindre des positions budgétaires prudentes à moyen terme et à assurer la viabilité budgétaire à moyen terme. Dans le même temps, accroître l’investissement pour stimuler le potentiel de croissance.

- Porter une attention particulière à la composition des finances publiques, tant du côté des recettes qu’au niveau des dépenses du budget, et à la qualité des mesures budgétaires, pour assurer une reprise durable et inclusive.