Au lieu de 50%, les start-up pourront prétendre à 70% de remboursements de frais. À condition de remplir quelques conditions. (Photo: Shutterstock)

Au lieu de 50%, les start-up pourront prétendre à 70% de remboursements de frais. À condition de remplir quelques conditions. (Photo: Shutterstock)

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a fait un geste pour les jeunes entreprises innovantes, mardi à la Chambre des députés. Mais quelle réalité prendra-t-il? La question reste entière.

Avec la voix encore légèrement vacillante de ceux qui ne sont pas encore rompus aux critiques de l’opposition ou des concitoyens, le nouveau ministre de l’Économie, (LSAP), .

Il venait de promettre des aides plus rapides, plus larges et moins bureaucratiques. Pour les start-up, le ministre a décidé de porter l’engagement de l’État de 50% d’un total plafonné à 800.000 euros à 70%.

Mais ce n’est pas si simple. Car la loi sur la recherche et l’innovation est ouverte aux entreprises innovantes de moins de cinq ans, ce qu’on appelle généralement des start-up, mais pas dans n’importe quelles conditions.

Jusqu’ici, pour prétendre à la prise en charge de 50% de ses frais, la start-up devait soit démontrer, par un expert extérieur, qu’elle apportait une technologie de rupture, soit que ses coûts de recherche et développement représentaient au moins 10% de ses frais sur trois ans, ou sur une année à condition que ses comptes soient certifiés par un auditeur externe.

C’est probablement ce qui explique que le dispositif soit assez peu utilisé par les start-up, selon le dernier rapport annuel du ministère de l’Économie disponible. Dans celui de 2018, à l’heure où il n’était pas encore très connu, seuls 5% des 86 projets (portant sur 100 millions d’euros de frais) étaient issus d’entreprises innovantes. Cette année-là, le dispositif a coûté 34 millions d’euros à l’État.

Les start-up, comme les autres sociétés, peuvent prétendre au congé pour raisons familiales ou au chômage partiel, érigé par le ministre comme pilier de ces aides temporaires.

Et donc à ce remboursement de 70% des frais. Comment faire? Les services de M. Fayot n’étaient pas revenus vers nous au moment de publier cet article, mais . Outre la déclaration, la start-up doit aussi fournir un plan prévisionnel, sorte d’étude de marché et de plan prospectif assez détaillé… et pour l’instant parfaitement inutile compte tenu des circonstances.