Starling Bank sera une des néobanques vedettes du Paris Fintech Forum, ces mardi et mercredi à Paris. (Photo: Shutterstock)

Starling Bank sera une des néobanques vedettes du Paris Fintech Forum, ces mardi et mercredi à Paris. (Photo: Shutterstock)

Le palais Brongniart à Paris accueillera, ce mardi et ce mercredi, une nouvelle édition du Paris Fintech Forum. Au milieu des 3.000 personnes attendues, une imposante délégation luxembourgeoise… et des stars.

Chaque record en efface un autre. Dernier en date: le géant Visa met 5,3 milliards de dollars sur la table pour la fintech Plaid, sorte d’interface des transactions financières. De quoi faire oublier les 500 millions de dollars levés en fin d’année par la «banque des millennials», Chime, qui la valorise à près de six milliards de dollars.

Paypal a investi dans la série D de Tink, qui propose une offre similaire à Plaid, permettant aux entreprises de se connecter aux banques et institutions des utilisateurs avec leur permission. Bud est une autre société bancaire ouverte, qui a reçu un financement à sept chiffres de Goldman Sachs et de HSBC. Visa a également participé à la série C de 35 millions de dollars de son rival TrueLayer.

Parallèlement, Mastercard a déjà acquis la plate-forme de paiement nordique Nets, ainsi que la société de banque ouverte basée à Londres, Vocalink.

Plaid sera bien présente à l’événement parisien, aujourd’hui et demain au palais Brongniart, dans une ambiance où non seulement acteurs établis et fintech ont fini de se regarder en chiens de faïence, mais aussi où les VC n’hésitent plus à investir massivement.

3.000 professionnels attendus

«Lorsque j’ai lancé le Fintech Forum, il n’existait aucun événement pour réunir les banquiers ‘traditionnels’ et les start-up qui tentent de se faire une place dans la finance. On les présentait systématiquement comme des concurrents», explique le CEO d’Alteir, Laurent Nizri, qui organise l’événement parisien. «Je suis convaincu que leur développement respectif repose d’abord sur la coopération, même si l’on peut imaginer que les plus grands acteurs de la fintech, Revolut ou N26 par exemple, concurrenceront un jour les banques. Au Paris Fintech Forum, tout l’écosystème discute de son avenir, des technologies comme des usages.»

Près de 3.000 professionnels sont attendus à la Bourse parisienne, dont 250 à 300 CEO, dans les trois lieux d’exhibition et sept scènes qui aborderont en deux jours une vingtaine de thématiques, de la régulation du futur à la blockchain en passant par les paiements, la disruption ou les «digital assets».

Une vingtaine de Luxembourgeois et quatre stars à suivre

Une vingtaine de Luxembourgeois seront sur scène lors des tables rondes ou pour pitcher leur start-up, dont le CEO de la Commission de surveillance du secteur financier, , ou le patron de Clearstream, Stephan Leithner.

Parmi les autres orateurs, Kathryn Petralia, entrepreneure qui vole de succès en succès, considérée par Forbes comme une des femmes les plus puissantes de la planète, viendra présenter , sa nouvelle plate-forme qui permet aux PME de se financer plus facilement jusqu’à 250.000 dollars.

À suivre également Anne Boden, CEO de . Sa néobanque casse les codes… des néobanques, puisqu’elle s’adresse non seulement aux particuliers, mais aussi aux entreprises de la même manière. Classée pour la deuxième année consécutive comme une banque à suivre lors des British Bank Awards, Starling Bank entend au minimum doubler à deux millions sa base de clients.

Un cap qu’a déjà franchi un autre gros client de l’événement parisien: Nikolay Storonsky et Revolut comptent désormais plus de 7 millions de clients dans le monde. Plus de 600.000 personnes ouvrent chaque mois un compte auprès de la fintech britannique, qui a longtemps envisagé de rejoindre le Luxembourg pour y opérer son business après le Brexit. Elle a finalement choisi l’Irlande.

Enfin, autre guest star à suivre, sur scène à deux reprises, Yoni Assia, le CEO d’eToro. . Le réseau social de l’investissement, qui a lancé une plate-forme spécifique pour les cryptomonnaies, devrait prochainement proposer une carte de débit.

À l’issue de la première journée, ce mardi soir, toute la communauté luxembourgeoise se retrouvera pour un side event organisé sur les deux étages des nouveaux locaux de Lingua Custodia, à deux pas du palais Brongniart.