Beaucoup de coureurs aiment faire une sortie durant leur pause de midi. Reste à savoir comment bien s’alimenter avant. (Photo: Shutterstock)

Beaucoup de coureurs aiment faire une sortie durant leur pause de midi. Reste à savoir comment bien s’alimenter avant. (Photo: Shutterstock)

Courir durant sa pause de midi, c’est une option choisie par beaucoup d’amateurs de course à pied. Mais comment en profiter avant de déjeuner, et éviter la fringale qui va vous couper les jambes?

Tous les coureurs, ou presque, ont déjà connu cette sensation: j’ai prévu d’aller courir durant ma pause déjeuner, mais il est seulement 10h et j’ai faim. Manger ou ne pas manger? Telle est la cruelle question… Qui connaît une réponse à la fois simple et complexe. «Il faut tout d’abord bien faire la différence entre la faim et une envie», explique Myriam Jacobs, diététicienne spécialisée en nutrition sportive et qui travaille notamment pour le Luxembourg Institute for High Performance in Sports (Lihps). «Si on a réellement faim, il faut alors prendre une collation, contenant idéalement peu de fibres. Les fibres demandent en effet plus de temps au niveau de la digestion. Dès lors, il faut opter plutôt pour du pain gris ou un toast de pain blanc à la place d’un pain complet. C’est un peu moins nutritif, mais cela se digère mieux. Courir en ayant faim, ce n’est vraiment pas idéal, on va se concentrer sur cette sensation, on risque de manger excessivement ensuite et de manquer de «jus» durant son entraînement.»

Le mieux, comme souvent, est de parvenir à anticiper cette fringale. «Cela passe par un petit-déjeuner équilibré, c’est la base. Il faut des féculents, du pain complet, des flocons d’avoine ou même des pancakes si on veut. Mais aussi une source de protéines: jambon, filet de dinde, fromage, skyr… Et puis des vitamines sous forme de fruits, ce qui est encore plus important en cette saison. Reste à prévoir une collation digeste à prendre vers 10h ou 11h, un fruit ou une barre de céréales sans trop de flocons, pas trop de noix. Mais pas de barre protéinée», poursuit Myriam Jacobs.

À chacun son régime

À chacun finalement de trouver son équilibre car, comme le précise encore la diététicienne, «un coureur n’est pas l’autre, notamment au niveau de la tolérance digestive. Certains préfèrent du liquide comme collation, d’autres du solide. Il faut aussi tenir compte du type d’entraînement, de son intensité et puis de son objectif. Si le but est pondéral, il faut évidemment s’adapter.»

Et ne pas hésiter à demander des conseils à des professionnels. Si les sportifs de haut niveau sont bien encadrés, les amateurs ont-ils tendance à négliger leur alimentation? «Je ne crois pas», conclut Myriam Jacobs. «Beaucoup se renseignent de différentes manières, par eux-mêmes. Et c’est parfois une bonne manière de faire, même si des idées reçues circulent aussi. Il faut toujours faire preuve de prudence, car si le titre de diététicien est protégé au Luxembourg, ce n’est pas le cas de celui de nutritionniste. Il faut donc veiller aux compétences des gens vers qui on se tourne.»

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Running, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité du running au Luxembourg. .