Foodvisor est un Shazam de l’alimentation, qui permet de surveiller ce que l’utilisateur mange et comment il peut réussir à atteindre ses objectifs. (Photo: Foodvisor)

Foodvisor est un Shazam de l’alimentation, qui permet de surveiller ce que l’utilisateur mange et comment il peut réussir à atteindre ses objectifs. (Photo: Foodvisor)

Après les montres ou les voitures connectées, les assureurs s’intéressent de près au contenu de nos assiettes. Depuis ce mercredi, l’abonnement à l’application Foodvisor est pris en charge par Allianz en France.

Le tabac tue. La vitesse aussi. Et la «pornfood» gagne du terrain. Trois domaines sur lesquels les assureurs agissent de plus en plus pour éviter de devoir payer une partie de la facture de santé à la fin.

Après les assurances dont le prix est indexé sur le comportement du conducteur, à partir de six ou sept données de conduite, après les données issues des montres connectées, qui montrent le nombre de pas effectués par celui qui les porte, les assureurs mettent un pied… dans nos assiettes.

Mercredi, le leader français des applications de suivi alimentaire, Foodvisor, et ses deux millions d’utilisateurs, a annoncé que l’abonnement premium de trois mois à son application, entre le 14 janvier et le 30 septembre, serait remboursé par Allianz.

Pour 20,90 euros, l’utilisateur peut décider de ses objectifs et prendre des photos pour voir si ce qu’il consomme va lui permettre d’atteindre ces mêmes objectifs et avoir des conseils des nutritionnistes de Foodvisor, des programmes alimentaires spécifiques ou des recettes.

«Les liens entre l’alimentation et la santé ne sont plus à démontrer, nous souhaitons donc soutenir cette tendance et encourager nos assurés à s’y intéresser en s’inscrivant comme un des pionniers du remboursement de l’utilisation de ce type d’application en France. Nous avons sélectionné Foodvisor pour la qualité de ses algorithmes et pour son côté ludique qui permet de ‘shazamer’ son assiette. L’enjeu n’est pas seulement de ‘gamifier’ les repas, mais surtout de faire de la prévention et d’aider nos assurés à mieux manger en transformant leur smartphone en coach nutritionnel pour qu’ils préservent leur capital santé au quotidien», explique Ludovic Cohen, leader de l’écosystème Ma Santé chez Allianz France.

«Les données des utilisateurs sont strictement confidentielles et ne sont pas transmises à Allianz», assure la responsable de la communication de la start-up française, Pauline Carpentier. «À l’image d’une personne qui se ferait accompagner par un diététicien, il est de son ressort d’appliquer quotidiennement les recommandations nutritionnelles fournies par le professionnel. Aussi, nous ne ‘traquerons’ pas le comportement des utilisateurs assurés par Allianz. Le nombre de factures envoyées à Allianz pour la prise en charge de Foodvisor sera un indicateur de l’appétence des assurés pour notre application.»