Le LIH a implanté des tumeurs sur des souris préalablement rendues allergiques pour vérifier l’existence d’une corrélation négative. (Photo: Shutterstock)

Le LIH a implanté des tumeurs sur des souris préalablement rendues allergiques pour vérifier l’existence d’une corrélation négative. (Photo: Shutterstock)

Une étude du Luxembourg Institute of Health (LIH) confirme une corrélation négative entre les allergies et les glioblastomes (cancers cérébraux les plus fréquents chez l’adulte). Ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour guérir ces tumeurs.

Plusieurs études avaient déjà mis en avant le rôle des allergies pour faire face aux tumeurs au cerveau. Le Luxembourg Institute of Health (LIH) l’a vérifié sur des souris. «Notre travail fournit un modèle préclinique qui confirme les observations faites chez l’homme selon lesquelles les allergies confèrent une protection contre la progression des GBM (le glioblastome est un type de cancer qui attaque le cerveau, ndlr), ainsi que des preuves que l’inflammation allergique renforce l’immunité anti-tumorale dans le cerveau et limite la suppression immunitaire induite par les GBM», résume le docteur Aurélie Poli, scientifique du groupe neuro-immunologie et auteure principale de l’étude qui vient d’être publiée dans le Journal européen d’allergie et d’immunologie clinique.

L’étude décrit comment les réactions immunitaires allergiques peuvent ralentir la progression des tumeurs cérébrales. Plus schématiquement, les expériences réalisées sur les souris montrent que les allergies entrainent une reprogrammation des cellules immunitaires du cerveau. Ces dernières entrent alors dans un état d’inflammation plus agressif et combattent les cellules tumorales et leur croissance.  

Les résultats pourront aider les scientifiques à trouver de nouvelles thérapies face aux GBM. Sachant que ces «tumeurs persistantes demeurent incurables», note le LIH dans un communiqué de presse. «Alors que l’immunothérapie agit contre les mélanomes et certains types de cancer du poumon, les GBM y résistent toujours malgré les efforts de la communauté scientifique.»