La salle eschoise est prête, il ne manque plus que les spectateurs.  (Photo: Rockhal/Facebook)

La salle eschoise est prête, il ne manque plus que les spectateurs.  (Photo: Rockhal/Facebook)

La Rockhal connaît un peu de mal à remplir le concert-test de Serge Tonnar qu’elle organise vendredi, et qui peut rassembler jusqu’à 1.000 personnes. Mais la salle eschoise n’est pas la seule. Même le groupe français Indochine peine à trouver des volontaires…

Les concerts-tests n’ont pas vraiment la cote en ce moment. Même les cadors semblent s’y casser (un peu) les dents. C’est ainsi que la presse française a fait grand écho ces derniers jours de la difficulté que connaissait Indochine pour recruter les 20.000 personnes nécessaires au spectacle que Nicola Sirkis et sa bande donneront le 29 mai prochain à l’AccorHotel Arena de Paris.

En ce milieu de semaine, il manquait ainsi encore 5.000 volontaires pour prendre part à cette expérience. Le but étant d’en obtenir 20.000, afin d’en désigner, au final, 7.500 qui verront le concert. Soit 5.000 qui assisteront bel et bien à celui-ci dans la salle, et 2.500 qui pourront le suivre… depuis leur canapé. Pourquoi ce chiffre de 20.000, alors? À cause de la sélection à prévoir par le protocole sanitaire mis en place. Et c’est apparemment ce dernier qui poserait souci. Il est jugé contraignant par beaucoup. Trop contraignant. Il est vrai que, pour faire partie du panel, il faut avoir entre 18 et 45 ans, ne pas avoir de symptômes du Covid, ni avoir eu de contact depuis deux semaines avec des personnes atteintes du virus. Il faut également avoir effectué un test PCR trois jours avant, puis un test antigénique le jour même, porter un masque dans la salle, tout en acceptant que des caméras vous filment dans la fosse de manière à contrôler ceux qui ne le porteraient pas correctement, et résider en Île-de-France. Sans oublier un autre test PCR à effectuer sept jours plus tard afin que des conclusions puissent être tirées de ce concert-test…

«Pas mal d’hésitation…»

À côté, le protocole demandé par la Rockhal pour l’événement que  paraît bien plus léger. Il est ainsi demandé de se présenter le soir du concert avec un certificat de test PCR réalisé dans les 72 heures ou un certificat certifié d’un test rapide réalisé le jour même. Et pour obtenir ce dernier, des facilités sont proposées: vendredi de 10h à 14h, vous pouvez vous présenter à l’Insa au Findel. Ou l’après-midi de 16h à 18h30 à Esch-Belval en face de la Rockhal. Une station de test (gratuite sur présentation de son ticket de concert) sera installée pour l’occasion et accessible en drive-in ou walk-in. Tandis qu’un second test PCR (gratuit également) devra aussi être réalisé sept jours après le concert. Toujours de manière à pouvoir analyser l’expérience et à en tirer des conclusions pour le futur de la musique live. 

Oui, mais voilà, ici, comme à Paris, le public ne répond pas complètement présent pour cet événement, qui peut accueillir jusqu’à 1.000 spectateurs. «On a constaté pas mal d’enthousiasme, mais aussi de l’hésitation de la part du public», confirme , le CEO de la salle eschoise. C’est ainsi qu’en milieu de semaine, la jauge de spectateurs se situait aux environs des 50%. Il reste donc des places pour assister à . Mais aussi pour le set blues de Remo Cavallini, un autre Luxembourgeois, programmé le 4 juin (qui pourra accueillir également 1.000 personnes, dans des conditions similaires).

Les spectateurs attendent-ils autre chose?

Reste après à voir si le public ne se réserve tout simplement pas, voyant tout doucement une possible sortie de crise se dessiner. Et se disant du même coup que des événements moins contraignants et de plus grande ampleur pourraient bientôt voir le jour. À la mi-juin, malgré les annulations et les reports de tournées, . Et il se chuchote que d’autres événements sans doute encore plus internationaux pourraient suivre à la fin de l’été…

«Après , nous tenions à continuer à proposer des artistes locaux pour ce deuxième volet. Et nous sommes convaincus de la qualité de notre affiche», complète Olivier Toth. «C’était important pour nous de nous associer avec d’autres acteurs de la musique luxembourgeoise en ces temps difficiles…» Un élan de solidarité qu’on ne peut que saluer.

Les places pour le concert de Serge Tonnar sont actuellement en vente sur www.rockhal.lu au tarif de 20€ pour les adultes et 10€ pour les enfants jusqu’à 14 ans.