L’augmentation du plafond des intérêts déductibles sur les crédits immobiliers, couplée à l’adaptation du barème d’impôt, pourra rapporter 2.500 euros à une famille avec deux enfants, calcule le ministère des Finances. (Photo: Claude Piscitelli/SIP)

L’augmentation du plafond des intérêts déductibles sur les crédits immobiliers, couplée à l’adaptation du barème d’impôt, pourra rapporter 2.500 euros à une famille avec deux enfants, calcule le ministère des Finances. (Photo: Claude Piscitelli/SIP)

Le ministère des Finances publie une liste de simulations pour déterminer combien pourront rapporter à chaque contribuable, selon leur situation, l’adaptation du barème d’impôt et l’augmentation du plafond des intérêts déductibles sur les crédits immobiliers, décidées en tripartite. Cela peut aller jusqu’à 2.500 euros.

Si mesurer l’impact d’une , ou même , se fait facilement, les conséquences de l’adaptation du barème d’impôt demandent un calcul plus précis.

Le ministère des Finances s’est donc plié à l’exercice, pour présenter une liste d’exemples concrets, à la suite de cette mesure prévue dans . Pour rappel, l’adaptation de deux tranches et demie, soit 6,25% (une tranche représentant 2,5%), a été actée pour 2024. Entre-temps, pour 2023, un crédit d’impôt (le «crédit d’impôt conjoncture») sera mis en place— rétroactivement au 1er janvier— afin de compenser l’équivalent de deux tranches indiciaires.

245 euros en 2023 pour un célibataire à 3.000 euros par mois

Ainsi, un jeune célibataire sans enfant (classe d’impôt 1), qui gagne 3.009,92 euros bruts par mois, soit 36.119 euros annuels, récupérera 245 euros en 2023, grâce au nouveau crédit d’impôt. Et 285 euros en 2024 après l’adaptation.

S’il gagne 60.000 euros par an, le gain annuel sera de 525 euros en 2023 et de 705 euros l’année suivante.

Si on regarde à une famille avec un enfant, classe d’impôt 2, avec une personne gagnant 3.750 euros par mois et l’autre 3.000, le gain sera de 620 euros en 2023 et de 645 euros en 2024.

Un ménage monoparental (classe d’impôt 1a) au revenu annuel brut de 50.000 euros gagnera quant à lui 450 euros en 2023 et 755 euros en 2024.

Et un couple de retraités (classe d’impôt 2), dont l’un gagne 70.000 euros par an et l’autre rien, aura 525 euros supplémentaires en 2023 et 555 euros en 2024.

Jusqu’à 2.580 euros avec un crédit immobilier

Le ministère des Finances a aussi pris le cas de familles avec un crédit immobilier à charge, pour calculer l’impact de l’augmentation du plafond des intérêts déductibles, autre mesure de la tripartite.

Un couple enregistrant des revenus de 5.500 et 4.000 euros mensuels chacun, avec deux enfants et donc un prêt immobilier, empochera 2.460 euros de plus dès cette année et 2.580 euros la suivante. Le plafond de leurs intérêts déductibles passant de quatre fois 2.000 euros à quatre fois 3.000 euros.

Le gain annuel descend à 1.590 euros en 2023 et à 2.025 euros en 2024 pour un couple avec un enfant et un seul salaire brut mensuel de 8.333,33 euros. Le plafond de leurs intérêts déductibles passant trois fois 2.000 à trois fois 3.000 euros.

Seulement une partie des gains potentiels

Le ministère des Finances précise avoir effectué un calcul «annualisé sur base du salaire au 1er avril 2023 (après , donc, ndlr) et sans tranche indiciaire subséquente». Ainsi, le gain pourrait être plus élevé si on prend en compte le fait . Mais il ne faudrait pas oublier de réduire le salaire mensuel pour les mois de janvier à mars, où le salaire brut est moins élevé puisque l’index reporté de juillet n’est pas encore tombé.

Ne sont pas non plus pris en compte les effets des mesures en matière d’impôts indirects («bëllegen Akt») ou énergétiques, ni la compensation sociale du prix CO2 par le biais d’un crédit d’impôt spécifique à partir du 1er janvier 2024, ou encore toutes les autres aides directes auxquelles le contribuable peut avoir droit.

Interrogé par plusieurs médias, l’OGBL a confirmé l’exactitude des calculs du ministère des Finances. Le LCGB a, en outre, précisé à L’Essentiel qu’il était en train d’opérer les siens. Et le député (Piratepartei) les a jugés pour sa part «crédibles».