Avez-vous été surprise d’être élue porte-parole du Piratepartei?
Rebecca Lau. – «Oui, j’étais surprise! Je m’étais même préparée mentalement à ne pas gagner. Je pensais que Mme Dondelinger resterait porte-parole. Cela ne me paraît pas réel, mais je suis très contente de cette opportunité!
Que comptez-vous accomplir avec le Piratepartei?
«Pour moi, la plus grande mission que j’aimerais accomplir avec les Pirates, c’est de combattre les discriminations, toutes les formes de discrimination.
Il y a aussi la question de l’intégration et du mieux vivre-ensemble au Luxembourg, en particulier les gens qui sont nés ici, qui vivent ici, mais qui ne sont pas intégrés dans le pays du fait de la barrière de la langue luxembourgeoise.
Quelles solutions proposez-vous?
«Je suis encore nouvelle en politique. Je dois voir avec le parti: qu’est-ce que je peux faire, ce qui est réaliste… Et ainsi avoir des idées plus concrètes pour apporter des réponses. Il y a aussi la question de la légalisation du cannabis…
Une promesse de la coalition…
«Ils l’ont promis depuis des années, mais il n’y a rien de nouveau. Il y a peu de communication de la part du gouvernement. La réponse reste: ‘C’est toujours en développement.’
Il y a un manque de transparence. On le voit avec les lois Covid: celles-ci sont adoptées en deux semaines. Bien sûr, ce n’est pas comparable. Mais cela montre que, quand on veut, cela se fait vite, mais si la volonté n’est pas là, on laisse de côté pendant des années… Or, il ne faut pas faire des promesses qu’on ne peut pas tenir.
Quels sont les principaux enjeux du Piratepartei pour les années à venir?
«Nous voulons grandir comme parti et comme fraction, avec l’espoir de gagner plus de sièges à la Chambre. Nous voulons travailler afin de construire plus de transparence entre le gouvernement et le grand public. Avec le Covid, c’est une catastrophe…
Comment cela?
«De nombreuses mesures ne sont pas cohérentes, sans véritable sens, comme avec les restaurants qui vont ouvrir: il faut être testé en intérieur, mais pas pour les terrasses. Or, les toilettes sont à l’intérieur… Comment différencier alors les personnes testées de celles non testées?
Si le gouvernement était plus transparent, il y aurait alors la possibilité de travailler à des solutions qui ont plus de sens.»