Pour une fois, la robotisation ne va déranger personne: lundi soir, au cœur de la fournaise de Notre-Dame, Colossus est venu prêter «chenille forte» aux pompiers de Paris.

Colossus n’avait pas besoin de ce coup de publicité. Le robot d’assistance opérationnelle de Shark Robotics, petite société de La Rochelle, a déjà séduit de gros clients, comme le ministère des Armées français, Safran, Thales, Total ou Orano.

Lundi soir, le robot a succédé à la dizaine de pompiers qui ont accepté de mettre leur vie en danger pour aller récupérer les plus beaux trésors de la cathédrale. L’engin de 500 kilos, raccordé à la lance à incendie, est allé aider à faire baisser la température de la nef.

Long d’un mètre soixante et monté sur chenilles, Colossus peut gravir des escaliers, porter des charges de deux tonnes et il est autonome de six à huit heures, explique sa fiche technique.

«Vous pouvez l’engager là où l’homme peut aller, mais où ce serait très dangereux (…) comme lors de l’opération à Choisy-le-Roi il y a un an, lors d’un très gros feu de parking sur deux niveaux avec un rayonnement thermique très élevé, à plusieurs centaines de degrés», raconte Cyril Kabbara, cofondateur de Shark Robotics.

Piloté par une console spéciale ou une tablette, Colossus est un des trois robots que développent la start-up. Il peut être doté de batteries supplémentaires, d’extracteur de fumée ou de caméra à vision nocturne.