LE COACHING TRADITIONNEL
Un coaching traditionnel se focaliserait sur le comportement problématique. Sur l’analyse des circonstances, sur des stratégies alternatives, un entraînement, des objectifs de contrôle, d’amélioration, des méthodologies de communication en situation de crise, de la communication non violente, etc.
LE COACHING ÉMOTIONNEL
Le coaching émotionnel aborde la question sous un tout autre angle. Celui de l’émotion. Celui du processus émotionnel qui a sous-tendu le comportement. Alors qu’une analyse classique conclurait à un excès d’énergie et/ou de sensibilité entraînant un accès de colère ponctuel, la découverte du processus émotionnel de la jeune femme aboutit à l’inverse. Cela fait plusieurs années qu’elle s’inhibe. Plusieurs années qu’elle n’est plus en contact avec elle-même. Qu’elle ne comprend même plus ses propres réactions. Qu’elle est dans une lutte inefficace et perdue contre son propre comportement. C’est sans doute pourquoi elle se fait régulièrement des ulcères à l’estomac.
SE FOCALISER SUR LE FOND
Indépendamment de la circonstance déclenchante, le coaching émotionnel portera sur l’apprivoisement de ce qui habite la jeune femme. Quand le mécanisme automatique aura été mis en conscience, le calme reviendra. Extérieurement, la différence entre son comportement lisse inhibé et son nouveau comportement calme en pleine conscience est faible. Mais à l’issue de son coaching, elle dispose des ressources pour exprimer ce qui se joue pour elle sans devoir attendre trop longtemps et que la marmite explose. La façon de traiter une situation d’insatisfaction, voire de conflit, ne sera pas traitée lors du coaching. Le comportement problématique étant la conséquence d’un processus profond, il ne sera pas nécessaire de chercher à le corriger. Il aura disparu. Et de façon pérenne. Parce qu’il était motorisé, comme tous les comportements, par l’émotion.
UNE APPROCHE ALTERNATIVE
Cette forme de coaching est potentiellement déstabilisante au démarrage pour le coaché. Elle nécessite une posture empathique irréprochable de la part du coach. Et la capacité de faire face à des débordements émotionnels importants lors des premiers entretiens. Mais l’approche s’avère souvent plus rapide et plus pérenne que l’approche classique fondée sur une stratégie d’objectifs. Cela implique que l’émotion ne soit plus vue comme une intruse (même en entreprise), un dysfonctionnement urgent à réguler, mais comme le paramètre fondamental sur lequel reposent les comportements. Tous les comportements.
Cela implique que l’émotion soit abordée de façon pragmatique. Comme une réalité, un paramètre agissant en permanence, qu’il est vain de nier ou de rejeter. Cela ne signifie pas que les managers doivent devenir psychologues. Cela implique que la connaissance des mécanismes émotionnels soit partagée. Nous devrions les apprendre à l’école. À défaut, l’entreprise pourrait participer à la diffusion de cette connaissance de soi indispensable à l’équilibre au long court. Ne pas comprendre ses processus émotionnels, c’est se condamner à ne pas comprendre sa vie.
Un grand merci à Pierre MASSOT.
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