La masse de travail a augmenté à la CNS, tandis que, comme ailleurs, les effectifs sont réduits. (Photo: Mike Zenari / archives)

La masse de travail a augmenté à la CNS, tandis que, comme ailleurs, les effectifs sont réduits. (Photo: Mike Zenari / archives)

L’épidémie de Covid-19 met la Caisse nationale de santé et son personnel à rude épreuve. Cela alors que les dépenses s’envolent. 

, le président de la Caisse nationale de santé (CNS), n’a pas cherché à nier le fait que ses équipes travaillaient pour le moment pied au plancher. Comment dire le contraire: alors que la CNS effectue chaque mois 8.000 paiements, elle doit en honorer 10 fois plus depuis le début de la pandémie. 

Une masse de travail qui a donc décuplé, alors que la CNS n’est pas épargnée par ce que vivent d’autres administrations ou d’autres entreprises: congés familiaux extraordinaires, agents malades... La digitalisation de certaines procédures ne suffit pas à compenser. À tel point qu’il se pourrait qu’elle doive faire appel à des renforts de ministères moins sollicités ou à des fiduciaires privées.

Une réserve globale de 870 millions

Dans le même temps, les dépenses sont tenues à l’œil comme le lait sur le feu. Cela même si la CNS dispose d’une réserve globale qui était de 870 millions d’euros en 2018.

Une enveloppe de 25 millions d’euros par semaine est ainsi prévue pour la prise en charge du congé familial extraordinaire. La CNS couvre aussi les congés de maladie dès le premier jour d’arrêt, alors que c’était à l’employeur d’assumer les 77 premiers jours de maladie avant. 50 millions d’euros sont prévus pour assumer ce poste.

Le président a également expliqué que, selon lui, le nombre de certificats de maladie n’avait pas significativement augmenté. Mais que leur durée est plus importante. C’est là aussi un effet du Covid-19, semble-t-il.