Dans une lettre adressée au personnel, , l'actuel directeur du Centre national de l’audiovisuel (CNA), a informé de sa décision de ne pas briguer un second mandat en février prochain.

À la tête du CNA depuis 2016 où il avait succédé à Jean Back, l’actuel directeur se dit «lassé par les critiques et les intrigues.»

Paul Lesch a également informé sa ministre de tutelle, (déi Gréng). Dans un communiqué, la ministre a remercié Paul Lesch pour «son engagement et le travail accompli durant ses années passées à la tête du CNA».

Sur la demande de la ministre, Paul Lesch s’est déclaré prêt à assumer l’intérim après l’échéance de son premier mandat dès février 2023, et ce jusqu’à la désignation d’un successeur.

À noter que Paul Lesch restera actif dans le domaine culturel en assumant la fonction de commissaire aux collections Steichen. Il sera en charge de la recherche autour de l’œuvre d’Edward Steichen ainsi que de la mise en relation des collections Steichen dispersées à travers le pays.

De plus en plus critiqué

Selon un article de Reporter, datant du 17 octobre dernier, des personnes proches du CNA ont rapporté un certain laisser-aller de la gouvernance de l’établissement culturel, le tout sans un contrôle rigoureux de la part du ministère de la Culture, son ministère de tutelle. L’article met également en avant le verdict du tribunal correctionnel de Luxembourg qui, le 6 octobre dernier, a condamné une ancienne secrétaire de direction du CNA à 18 mois de prison avec sursis et 2.500 euros d’amende pour avoir détourné de l’argent.

En mai dernier, c’était le Tageblatt qui avait publié une lettre ouverte d’un ancien cadre du CNA critiquant vivement la gestion de Paul Lesch.

La ministre de la Culture, Sam Tanson (déi Gréng) avait alors évoqué la nécessité de «moderniser» et de «réorganiser» l’établissement culturel qui a reçu une dotation budgétaire d’un peu plus e 8 millions d’euros pour 2022.