Cet été, Paperjam vous propose de vous évader chaque lundi avec une sélection d’hébergements insolites situés non loin du Luxembourg ou dans le pays même. De quoi vous donner des idées d’escapade. Ce lundi, on évoque une manière unique d’observer la fameuse boucle de la Sarre (Allemagne). 

Véritablement indissociable de l’image de la Sarre, la boucle de la Sarre constitue un emblème de ce land voisin du Luxembourg. Cette boucle parfaite formée par la rivière se situe un peu en amont du village de Mettlach. Et serait le méandre le plus connu d’Allemagne.  

Un panorama exceptionnel qu’on peut observer encore un peu mieux depuis le «chemin des cimes», ce parcours qui se faufile entre les arbres sur plus d’un kilomètre, avant de déboucher sur une tour en bois en colimaçon. Cette dernière vous emmenant à 42 mètres de hauteur, au-dessus du point de vue le plus connu, celui du Cloef.

La boucle de la Sarre, un panorama exceptionnel qui est l’emblème du land allemand.  (Photo: Shutterstock)

La boucle de la Sarre, un panorama exceptionnel qui est l’emblème du land allemand.  (Photo: Shutterstock)

C’est à quelques centaines de mètres de là que Martin Hager (45 ans) vous propose de vivre une expérience assez unique: passer une nuit à la belle étoile face à ce paysage grandiose, tout en étant suspendu à deux ou trois mètres de hauteur dans les arbres. 

Dans un portaledge, comme à flanc de montagne

Une idée qui lui est venue voici quelques années à la suite d’un voyage aux États-Unis qui l’avait vu s’attaquer à la célèbre paroi du parc de Yosemite «El Capitan» et ses 900m de hauteur, tout en bivouaquant à même la paroi. Notre aventurier-alpiniste avait ainsi passé la nuit dans le vide installé dans un portaledge, cette plateforme de tissu encadrée d’une structure métallique et fixée dans la roche. 

C’est dans ces mêmes portaledges que dorment aujourd’hui (par deux) ceux qui prennent part à l’activité qu’il propose et a baptisée «Cloefhänger». «Si c’est dangereux? C’est la question qu’on me pose à chaque fois», sourit ce natif de la Sarre. «Et la réponse est évidemment: non. Déjà, vous n’êtes pas très haut. Et quand vous êtes dessus, c’est un peu comme dans un hamac. On se sent bien!»

Les portaledges dans lesquels on dort.                              (Photo: cloefhaenger.com)

Les portaledges dans lesquels on dort.   (Photo: cloefhaenger.com)

Forcément, il faut être un peu aventurier et ne pas vraiment avoir le vertige pour tenter le coup. Mais comme les photos tendent à le montrer, le jeu en vaut la chandelle. Vous gardez des images en tête pour la vie. 

«Le moment le plus magique? Les soirs de pleine lune! Quand cette dernière illumine le paysage», explique cet électro-ingénieur qui travaille dans l’industrie automobile et pour qui «Cloefhänger» n’est donc qu’un hobby (depuis six ans). 

Une fois par semaine, 10 personnes maximum

En même temps, cette activité n’existe que de juin à septembre. «Et seulement une fois pas semaine, à savoir la nuit de samedi à dimanche. Tout en étant limité à 10 personnes», confie Martin Hager. «Pourquoi? Tout simplement parce qu’on se situe dans une réserve naturelle et qu’on ne nous autorise pas à plus.» Pas question donc d’en faire une véritable attraction touristique! 

À ce régime-là, la saison est vite sold out. Plus aucune place n’est d’ailleurs disponible en 2021. Et il faudra attendre janvier prochain pour que le calendrier 2022 paraisse et que les réservations commencent. 

Quant au prix, il est fixé à 119 euros la nuit. Cela comprend la nuitée, les conseils de Martin Hager, le repas du soir sous la forme d’un barbecue (accompagné de boissons) et le petit-déjeuner au réveil. Mais pas sûr qu’après une telle nuit passée dans la nature, on ait tellement faim…

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