La première mission, en début d’année, utilisera un mécanisme de capture à quatre bras pour saisir Proba-1 et accélérer sa désintégration en le ramenant vers la Terre. (Photo: ClearSpace)

La première mission, en début d’année, utilisera un mécanisme de capture à quatre bras pour saisir Proba-1 et accélérer sa désintégration en le ramenant vers la Terre. (Photo: ClearSpace)

Six mois après un réajustement de sa stratégie, ClearSpace, née en Suisse et qui a sa holding à Luxembourg, a enregistré une levée de fonds de 5,6 millions d’euros, dont 1,5 d’OTB et 1,5 du Luxembourg Future Fund, pour nettoyer l’espace.

(Cet article a été adapté le jeudi 19 décembre à 9h30 avec des précisions de ClearSpace sur le tour de table de la série A+ et le montant collecté jusqu’ici)

Tout aura changé ou presque en 2024 pour ClearSpace. En avril, à la suite de discussion avec l’Agence spatiale européenne, qui soutient ce projet, spin-off de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, depuis 2020, la start-up a changé de cible. Elle vise Proba-1, le premier vaisseau spatial de l’Esa doté de capacités entièrement autonomes et d’un vétéran de l’espace respecté mais âgé de plus de 20 ans, le capturer et effectuer ensuite une manœuvre de réduction du périgée. La mission utilisera un mécanisme de capture à quatre bras pour saisir le satellite client et, une fois capturé, la pile rentrera en toute sécurité dans l’atmosphère terrestre où elle brûlera.

En ce mois de décembre, la start-up a enregistré une augmentation de capital de 5,4 millions d’euros selon nos calculs, dont OTB a pris la plus grosse partie (1,5 million d’euros) comme le Luxembourg Future Fund, qui portent le total jusqu’à présent à 31 millions d’euros. Au milieu de ces 44 lignes, des partenaires connus de cette entreprise consortium de huit pays – mais pas le Luxembourg selon son site officiel – comme Swisscom, mais aussi Lakestar, la Fondation pour les générations futures ou encore le Luxembourg Future Fund I. Sans oublier ses deux fondateurs, l’actuel CEO Luc Piguet et son ingénieure en chef Muriel Richard.

Enregistrée début 2023 au Luxembourg, la société avait déjà obtenu 14 millions d’euros de financement, sept millions d’OTB Ventures, cinq millions du LuxFuture Fund et deux autres millions de Lakestar.

Au rythme de l’envoi d’engins et de satellites dans l’espace, cette activité va connaître une croissance spectaculaire dans les années à venir. C’est l’un des axes de la politique spatiale du Luxembourg.