Si aucune mesure n’est prise, la quantité de plastiques déversés dans l’océan triplera d’ici 2040, passant de 11 à 29 millions de tonnes par an, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Mais, avec des réglementations adéquates, en modifiant les modèles commerciaux ou en introduisant des incitatifs pour réduire la production de plastiques, environ 80% de la pollution plastique pourrait être éliminée au cours de cette même période.
C’est dans ce processus de transition qu’a décidé de s’engager l’entreprise , installée au Luxembourg depuis 2011. Avec ses deux usines situées en Afrique du Sud et en Pologne, l’entreprise assure transformer 300.000 tonnes de déchets plastiques en 250.000 tonnes de produits chaque année. Des produits «propres» et de «haute qualité» qui se divisent en trois catégories: solvants, huiles et cires.
Chacun de ces produits de base est ensuite vendu à des industries qui peuvent elles-mêmes les utiliser pour confectionner leurs propres gammes de produits. Les solvants peuvent ainsi être transformés en peintures, détergents ou encres. La cire en bougies, en cirage pour chaussures ou en cires pour sols ou voitures. Et les huiles peuvent quant à elles servir à la confection de produits cosmétiques, de vernis pour meubles ou encore de mastic d’étanchéité en silicone.
Processus neutre
L’entreprise assure pouvoir recycler la plupart des déchets plastiques (en polyéthylène, polypropylène et même en polystyrène), sans avoir à séparer les couleurs. Et le processus n’inclut l’ajout d’aucun autre produit en dehors du plastique pur. L’entreprise assure aussi que ce processus de recyclage est neutre en carbone et ne produit qu’un minimum de déchets.
L’entreprise a reçu, en 2019, le label de la Fondation Solar Impulse, qui assure que la solution technologique de l’entreprise est efficace d’un point de vue écologique tout en étant rentable. Elle compte actuellement une centaine d’employés répartis sur cinq pays et quatre continents. Et elle prospecte actuellement pour ouvrir de nouvelles usines en Europe et au Moyen-Orient. Avec l’objectif affiché, d’ici fin 2028, de débarrasser la planète de 2 millions de tonnes de déchets plastiques qui auraient normalement été mis en décharge ou brûlés. Et de les transformer en 1,7 million de tonnes de produits prêts à la vente pour l’industrie.