«Je n’ai pas de but politique ni d’envie de pouvoir. Ce ne sont pas mes ambitions», assure Claire Remmy. «Mais la politique m’intéresse, donc si l’opportunité se présente, je ne dirai pas non.» (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

«Je n’ai pas de but politique ni d’envie de pouvoir. Ce ne sont pas mes ambitions», assure Claire Remmy. «Mais la politique m’intéresse, donc si l’opportunité se présente, je ne dirai pas non.» (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Élue dès 18 ans au conseil communal de Strassen, Claire Remmy (Déi Gréng) tire son engagement de ses convictions écologiques. Tout en assurant ne pas être portée par une ambition politique, mais bien davantage par son plaisir de découvrir, d’apprendre et de relever des défis.

«J’ai toujours suivi ce qui m’intéressait et j’aime les défis, je les relève avec plaisir, avec sérieux», assure Claire Remmy, élue dès ses 18 ans conseillère communale Déi Gréng dans la commune de Strassen.

C’est par curiosité qu’elle s’est lancée dans la campagne des élections communales en 2017, en acceptant la proposition d’un ami de son père, Roland Bestgen – alors président de la section locale de Déi Gréng. «Nous avions une double tête de liste à Strassen», explique Claire Remmy. «Nous voulions l’égalité hommes-femmes, de la jeunesse et de l’expérience, et c’est ainsi que je me suis retrouvée tête de liste aux élections communales. Les gens ont vu cela comme quelque chose de positif.»

Après s’être donnée «à fond» durant la campagne, elle se sent optimiste mais ne s’attend tout de même pas à ce que Déi Gréng obtienne deux sièges, et donc à ce qu’un lui revienne. «C’était surréel», admet-elle.

Déjà membre depuis ses 17 ans de la commission consultative de la jeunesse et du parti Déi Gréng, ses convictions étaient  clairement définies: «Cela a toujours été l’écologie, l’environnement, la protection de la planète», assure-t-elle.

Conseillère communale à distance

Après son élection, elle est rapidement contactée par les jeunes Verts du niveau national. «Ils m’ont aidée, ont répondu à beaucoup de mes questions, et cela m’a donné de l’assurance», se rappelle-t-elle.

À 21 ans désormais, elle est étudiante en économie à Amsterdam, avec une prédilection pour le thème de l’économie durable – «un thème complémentaire avec ce que je fais en politique», estime-t-elle. «J’aime la recherche économique, tout ce qui est modèle économique alternatif, moins basé sur le capitalisme, davantage sur l’économie circulaire», détaille-t-elle.

Mais son travail d’élue s’effectue donc en grande partie à distance, depuis Amsterdam. «Ce n’est pas évident, j’ai demandé à ce que les séances se fassent en visioconférence, mais il n’y a pas de cadre légal», déplore-t-elle. Un point que la crise du Covid-19 a fait évoluer. «Il y a eu une seule réunion en visioconférence. J’essaie de me battre pour qu’il y en ait davantage...»

Pas d’envie de pouvoir

Dans l’opposition au conseil communal de Strassen – la coalition étant composée du LSAP et du CSV –, la quantité de travail reste cependant plus limitée. «C’est souvent restreint à des discussions au sein du conseil ou de la commission consultative. Mais je sais que ma présence n’est pas abondante, donc j’essaie de travailler beaucoup sur les motions, et de regarder précisément l’ordre du jour.»

En 2018, le ministre (Déi Gréng) lui demande de participer aux élections nationales. Elle accepte, mais sans être élue cette fois – même si elle juge les résultats «satisfaisants» pour la circonscription Centre. Mais cette nouvelle campagne lui a surtout permis d’épancher sa soif de découverte. «C’est plein d’expérience accumulée, donc c’est cool», se réjouit-elle. «Et j’ai pu parler des idées vertes sur les marchés.»

Quand on l’interroge sur son avenir politique, Claire Remmy ne semble pas se projeter. «Je n’ai pas de but politique ni d’envie de pouvoir. Ce ne sont pas mes ambitions», assure-t-elle. «Mais la politique m’intéresse, donc si l’opportunité se présente, je ne dirai pas non», s’empresse-t-elle d’ajouter.