Le projet «Cityzen» s’appuie sur une trame boisée existante, la renforce, et développe des quartiers à échelle humaine. (Illustration: Beiler François Fritsch)

Le projet «Cityzen» s’appuie sur une trame boisée existante, la renforce, et développe des quartiers à échelle humaine. (Illustration: Beiler François Fritsch)

À l’occasion de la clôture de la phase 2 du concours d’idées urbanistiques organisé par la Ville de Luxembourg pour le Wunnquartier Stade, paperjam.lu revient sur les cinq projets retenus par le jury pour participer à la phase 3. Découvrons plus en détail le projet «Cityzen», du groupement mené par Beiler François Fritsch.

À l’occasion de la clôture de la phase 2 du concours d’idées urbanistiques organisé pour le futur quartier du stade par la Ville de Luxembourg, paperjam.lu présente les cinq projets finalistes qui ont la possibilité d’approfondir leurs idées avant la sélection ultime du jury, qui aura lieu à l’automne. Voici le projet «Cityzen», du groupement mené par Beiler François Fritsch, accompagné par l’Agence Christophe Gautrand & Associés, Transitec Ingénieurs-Conseils, Egis Bâtiments International, Jean Schmit Engineering et Atelier PréAU.

Le projet conçu par ce groupement met l’accent sur la notion de quartier permettant la mixité sociale et développé dans un réseau d’espaces verts et de places publiques. Par sa forme et ses usages, le projet s’intègre au territoire. La topographie du site est conservée et valorisée, et la trame végétale créée s’accroche aux boisements existants pour former des continuités écologiques. Les axes et les vues sont orientés pour bénéficier du soleil et du paysage, et l’eau est mise en scène avec un parcours sous différentes formes. Le lien avec la nature est possible partout.

Vue de la maquette du projet, présentée dans le cadre de l’exposition du bâtiment «Rocade» de la Ville de Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Vue de la maquette du projet, présentée dans le cadre de l’exposition du bâtiment «Rocade» de la Ville de Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Trois quartiers, trois ambiances

Différentes ambiances sont créées dans trois quartiers qui restent à échelle humaine. Le quartier du parc, à l’ouest, est caractérisé par la présence d’un important espace vert largement boisé. Des gradins, souvenir du stade, suivent la topographie et mènent au plan d’eau. On trouve aussi une école qui s’ouvre vers le paysage.

Répartition des différents quartiers sur le site. (Illustration: Beiler François Fritsch)

Répartition des différents quartiers sur le site. (Illustration: Beiler François Fritsch)

Le quartier des jardins, au centre, combine espaces d’habitation et production potagère avec de l’agriculture urbaine, exploitée par des professionnels. Cette production alimentaire, dont la dimension pédagogique est forte, favorise la biodiversité et un approvisionnement en circuits courts.

Enfin, le quartier des sports, à l’est, en hommage à l’histoire du site, présente divers terrains de sport implantés sur une plaine boisée et de grandes pelouses pour favoriser les jeux en extérieur. La végétation s’intercale entre les bâtiments afin de renforcer cette sensation de nature. On trouve également plusieurs bassins et zones humides associés à des noues. 

Ces trois quartiers sont reliés par la nouvelle place publique Josy Barthel, lieu de rencontre et de rassemblement pour les habitants, à laquelle est adossée la place des Arts, plus intime et paysagère, entourée de bâtiments, dont certains patrimoniaux et préservés, comme la caserne de pompiers et les anciennes écuries, à vocation culturelle. Des commerces et services peuvent être implantés le long de la route d’Arlon, dans deux immeubles plus denses à usage mixte formant un front protecteur.

Dans les îlots résidentiels, différentes typologies d’habitat sont proposées: maisons en rangée d’un ou deux étages et immeubles d’habitation de quatre à sept étages.

Partout, la mobilité douce est privilégiée. Les voitures sont invitées à rester le plus possible en dehors du site, dans des parkings situés sur les franges extérieures. Les quartiers franchissent la route d’Arlon et incitent à un apaisement de la circulation sur ce tronçon, également desservi par le tram. Une nouvelle dorsale créée dans le quartier prend le relais des cheminements à l’intérieur du site. De nouvelles pistes cyclables complètent le réseau existant. Partout, le site est perméable et reste connecté aux quartiers environnants.

Concept énergétique

D’un point de vue énergétique, le mot d’ordre est l’économie. La production d’énergies renouvelables et la récupération des eaux de pluie sont un prérequis. Les déchets résiduels sont évacués par un système pneumatique centralisé. Les déchets organiques sont compostés.

Les bâtiments seront conçus de manière à minimiser la consommation de ressources, tout en assurant un grand confort d’utilisation. Pour maximiser la consommation locale d’énergie solaire, l’idée est de concevoir un concept «vehicle-to-grid», qui prévoit d’utiliser les batteries des véhicules garés dans le parking comme stockage tampon de l’énergie solaire.

Le mot du jury

Voici ce qu’en pense le jury: «Le projet est fondamentalement convaincant. Le dimensionnement de la place du Quartier, la conception des structures hybrides le long de la route d’Arlon et l’emplacement de l’école doivent être revus.»