L’espace public façonne l’identité de notre ville. Les rues, les places et les parcs donnent lieu à des rencontres et des échanges d’opinions, au commerce et aux transformations, de même qu’à l’intégration. Ils créent le lien entre habitat et travail, commerce et récréation, culture et représentation.

Notre société urbaine - de plus en plus hétérogène - exprime toutefois des attentes contradictoires envers l’espace public et son utilisation: publicité contre urbanisme, commerce contre culture, conducteurs de voitures contre flâneurs, jeunes contres personnes âgées, marginalisation sociale contre accessibilité illimitée, incitation à la consommation contre libre balade, jeu contre détente, appropriation spontanée et temporaire contre ordre et conception immuables…

Il est donc nécessaire d’agir. Car la préoccupation quant à la qualité de l’espace public ne signifie pas seulement des avantages dans la compétition des villes ; en effet, elle présente également une opportunité considérable à affirmer l’identité et l’intégration de ses citoyens et usagers.

Cependant il ne s’agit ni de créer un règlement unique pour l’exploitation et la conception des espaces publics, ni de transmettre l’illusion d’une planification parfaite et permanente. L’idée consiste davantage à élaborer, en collaboration avec les riverains, les usagers et le pouvoir publique, des critères pour une qualité sociale, esthétique et économique égale.

Intitulée “La ville est à nous – stratégies pour l’espace public?”, la deuxième édition du “Stadgespréich”, expose les idées et les raisons qui se cachent derrière les approches de planification actuelles et questionne les instruments et les stratégies dans la discussion sur l’espace public en tant que devoir collectif constant de tous les concernés.