Le premier bâtiment de la nouvelle Cité de la sécurité sociale a été livré à ses utilisateurs. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le premier bâtiment de la nouvelle Cité de la sécurité sociale a été livré à ses utilisateurs. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La phase 1 du vaste chantier de la Cité de la sécurité sociale vient d’être livrée par le Fonds de compensation à ses locataires. L’occasion de découvrir les locaux du premier bâtiment, juste avant que le déménagement n’ait lieu.

C’est dans le quartier en mutation de la Gare, juste à côté du nouveau siège de Post Luxembourg, que se trouve la future Cité de la Sécurité sociale. Ce projet est divisé en trois phases et, depuis le 7 janvier dernier, les clés du premier bâtiment ont été remises à leurs locataires, marquant la fin de la phase 1.

Il s’agit d’un vaste bâtiment de 52.197m2 bruts, construit le long de la rue de Hollerich, avec une entrée au niveau de la rue Mercier, à l’initiative du Fonds de compensation commun au régime général de pension (FDC) qui reste propriétaire du bâtiment.

Ce nouveau bâtiment abritera 1.200 postes de travail et accueillera dans les semaines à venir les employés de l’Administration d’évaluation et de contrôle de l’assurance dépendance (AEC), le Contrôle médical de la sécurité sociale (CMSS), la Caisse nationale de santé (CNS), le Centre commun de la sécurité sociale (CCSS) et l’Association d’assurance accident (AAA).

C’est aussi le résultat d’une consultation rémunérée initiée par le Fonds de compensation en 2015 et remportée par le groupement Architecture et Environnement, BLK2 - Böge Lindner K2 Architekten, Scheuvens + Wachten et Breimann & Bruun GmbH & Co. KG Landschaftsarchitekten. Du côté des ingénieurs, on trouve InCA, Jean Schmit Engineering, Énergie et Environnement, et Luxconsult pour le project management.

Plus grand, plus confortable, plus moderne

La construction de ce nouveau bâtiment permet de regrouper les différents services qui sont à ce jour éparpillés à plusieurs adresses, dont le bâtiment de la route d’Esch qui est devenu vétuste (la construction date de 1984), bien trop petit malgré un agrandissement et qui ne répond plus aux besoins des changements des organismes.

La flexibilité des espaces intérieurs a été un mot d’ordre dans la conception architecturale et le développement des techniques du bâtiment. «Cela permettra de répondre aux besoins de demain pour les utilisateurs dont les méthodes de travail et les besoins ne cessent d’évoluer», explique Alain Reuter, président du FDC.

En plus des surfaces doublées, le nouveau bâtiment permet de bien mieux accueillir les assurés avec notamment 18 guichets plus grands et confidentiels, une salle d’attente calibrée pour 220 places assises, des cabinets de consultation plus modernes.

La proximité avec la Gare centrale, le tram et les différents bus qui ont un arrêt dans le quartier facilitent l’accessibilité de ces administrations publiques fréquentées par des personnes qui viennent de l’ensemble du territoire national.

Pour les employés des administratifs, le bâtiment offre des espaces de travail confortables, bien éclairés, dans un bâtiment parfaitement isolé et bien ventilé. La nouvelle construction a d’ailleurs reçu une certification BREEAM Excellent.

En plus des 1.200 places de travail, on trouve des cabinets de consultations médicales, un auditorium de 150 places, une cantine, une cafétéria, des espaces de collaboration…

«Des discussions ont été menées avec chacun des organismes locataires pour adapter au mieux les espaces intérieurs aux besoins et aux habitudes de travail de chacun», explique Marc Wagner, architecte et administrateur délégué du bureau Architecture et Environnement.

À plusieurs endroits dans le bâtiment l’acoustique a été renforcée pour assurer une meilleure confidentialité.

Au cœur du bâtiment, une cour intérieure permet d’apporter de la lumière naturelle dans les bureaux placés au centre.

Dans les sous-sols, on trouve 185 places de parking, ainsi que de nombreux espaces d’archives et de gestion courante du bâtiment.

Sur les toits, une large installation photovoltaïque et installation solaire thermique seront opérationnelles prochainement. Un système KNX permet de gérer aisément les techniques du bâtiment tout comme les différents accès pour les locataires et les flux avec le public extérieur.

Des phases 2 et 3 à venir

Maintenant que la phase 1 est achevée, la deuxième va pouvoir commencer. Après une étape de désamiantage et de démolition du bâtiment qui abrite actuellement l’Office des publications de l’Union européenne, la construction d’un second bâtiment pourra être lancée à partir de l’automne. Ce chantier devrait se terminer en 2028 et le nouveau bâtiment pourra alors accueillir la Caisse nationale d’assurance pension, la Caisse pour l’avenir des enfants et le FDC. S’en suivra une troisième phase qui consistera en la construction en tête d’ilot de deux bâtiments, l’un pour l’État, l’autre pour la SNHBM et voit son calendrier orienté vers 2030. Le FDC garde la coordination des espaces publics qui relieront l’ensemble de ces nouveaux édifices.