Alors que les assurés ont pu franchir pour la première fois les portes de la Cité de la sécurité sociale le lundi 5 juin, cette dernière a été officiellement inaugurée ce jeudi. En présence notamment du ministre de la Sécurité sociale (LSAP), de la bourgmestre de la Ville de Luxembourg (DP) et du président du Fonds de compensation commun au régime de pensions Alain Reuter, qui reste propriétaire du bâtiment.
«Nous frôlons désormais le million d’affiliés et de coaffiliés. Nous nous devons de leur fournir un accueil convenable et agréable. Or, l’ancien bâtiment de l’Office des assurances sociales, où nous avons évolué depuis des décennies (il date de 1984, ndlr), avait atteint ses limites, tout en étant devenu vétuste. Il faut savoir évoluer, comme la sécurité sociale a, elle-même, évolué», expliquait Claude Haagen.
Privilégier les transports publics
Le nouveau bâtiment regroupe les principaux organismes de la sécurité sociale – à savoir l’Administration d’évaluation et de contrôle de l’assurance dépendance (AEC), le Contrôle médical de la sécurité sociale (CMSS), la Caisse nationale de santé (CNS), le Centre commun de la sécurité sociale (CCSS) et l’Association d’assurance accident (AAA) – et offre une surface de plus de 52.000 m2. Soit une surface doublée par rapport aux anciens locaux. Il permet surtout de recevoir les assurés au travers de 18 guichets plus accueillants, mais aussi au sein d’une salle d’attente riche de 220 places assises.
Autre élément important pour les affiliés: la localisation de cette Cité de la sécurité sociale, dans le quartier en mutation de la Gare, juste à côté du nouveau siège de Post Luxembourg. Soit juste en face de la gare, des bus et du tram.
«Je sais qu’il existe certaines critiques liées à l’accueil des personnes à mobilité réduite» reprend le ministère de la Sécurité sociale. «Nous allons trouver des solutions. Dès que ce sera possible au niveau du chantier du deuxième bâtiment (qui débutera en septembre), nous installerons des emplacements de parking spécifiques. Pour le reste, je trouve important de pousser le transport public. L’État se doit de montrer l’exemple et de ne pas attirer davantage de véhicules dans le centre-ville.»
Réseau informatique et digitalisation
Le projet de la Cité de la sécurité sociale est divisé en plusieurs phases. Après l’achèvement de la première suite à l’inauguration de ce jeudi, une deuxième suivra à la rentrée 2023. Celle-ci fera en sorte de sortir de terre, sur le même site, un deuxième bâtiment, qui regroupera, lui, la Caisse nationale d’assurance pension, la Caisse pour l’avenir des enfants et les bureaux du Fonds de compensation.
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«Histoire que ce site soit une vraie Cité de la sécurité sociale comme son nom l’indique. Afin que les affiliés trouvent tous les services – si on excepte le ministère et quelques institutions juridiques – au même endroit» expliquait encore un Claude Haagen qui mettait en avant les performances numériques de ces nouvelles installations.
«Le bâtiment inauguré ce jeudi, tout comme celui qui devrait voir le jour à l’horizon 2028, est pour ainsi dire construit autour de son réseau informatique», entendait-on lors de l’inauguration. Un réseau informatique défini comme étant «à la pointe de ce qui existe aujourd’hui». La digitalisation prenant toujours un peu plus d’ampleur en matière de sécurité sociale, réfléchir autrement aurait forcément été dommageable.