Très attendu, Christopher Nolan effectue son grand retour derrière la caméra, de quoi faire oublier le succès mitigé de son précédent, «Tenet», sorti il y a trois ans. Pour son douzième opus, le réalisateur se penche sur la vie du physicien et père de la bombe atomique, Julius Robert Oppenheimer. Voici cinq bonnes raisons d’aller voir le film.
Pour le casting XXL
Avec un budget de 100 millions de dollars et un casting cinq étoiles, Christopher Nolan a vu les choses en grand pour cette nouvelle réalisation. On y retrouve en tête d’affiche l’excellent Cillian Murphy, notamment connu pour jouer le rôle de Thomas Shelby dans la série «Peaky Blinders», qui endosse avec brio le rôle du personnage éponyme. Robert Downey Jr, alias Iron Man, dévoile de son côté l’étendue de son talent d’acteur en incarnant le rôle du politicien Lewis Strauss.
Rami Malek («Bohemian Rhapsody»), Matt Damon («Jason Bourne»), mais aussi Florence Pugh, Emily Blunt, Gary Oldman ou encore Tom Conti, pour ne citer qu’eux, complètent ce casting XXL.
Pour la musique de Ludwig Göransson
«The Dark Knight», «Inception», «Interstellar»: chaque film de Christopher Nolan a une approche musicale qui hante le public et «Oppenheimer» ne déroge pas à la règle. Pour ce biopic, Nolan a toutefois sollicité Ludwig Göransson plutôt que son fidèle bras droit, Hans Zimmer.
Un choix judicieux puisque la bande son occupe une place aussi, voire plus importante que les personnages du film. La mélodie imaginée par le compositeur suédois, principalement porté par les violons, sublime l’intégralité de l’œuvre de Nolan à l’exception d’une séquence particulière (pour le comprendre, il faut se rendre en salle).
Pour son scénario à couper le souffle
Le film de trois heures – jugé trop long par certains – peut causer quelques maux de tête. Les nombreux personnages et la richesse des dialogues compliquent le déroulement de l’intrigue. Le risque étant donc de rapidement perdre le fil de l’histoire. Mais n’est-ce pas là tout le charme du cinéma nolanien?
«Oppenheimer» est l’occasion pour Christopher Nolan d’imposer une fois de plus sa patte artistique. En manipulant habilement le temps, il a construit un récit qui s’entrelace sur plusieurs périodes, finissant par se fondre en une même trame. De la romance aux procès en passant par la guerre, les sciences ou la politique, le film aux multiples facettes, dépourvu de scènes d’actions, garde le spectateur en haleine jusqu’à son dénouement qui justifie à lui seul le prix du billet.
Pour le message qu’il transmet
Christopher Nolan considère Julius Robert Oppenheimer comme «l’une des figures les plus essentielles et paradoxales de notre histoire contemporaine». L’inspiration pour réaliser ce biopic lui est venue de sa lecture de «Robert Oppenheimer: Triomphe et tragédie d’un génie», écrit par Kai Bird et Martin J. Shewin. Et bien que le film comporte quelques incohérences historiques, il dépeint parfaitement les enjeux sous-jacents de la naissance de l’arme atomique. On comprend clairement qu’il y a un avant et un après bombe atomique, ce qui en fait un film intergénérationnel.
En effet, il touche les témoins des ravages causés par les bombes larguées sur le Japon, ainsi que ceux qui ont vécu les tensions nucléaires entre les deux blocs durant la guerre froide. Mais compte tenu du contexte géopolitique actuel plutôt inquiétant, il arrive également à intriguer la nouvelle génération.
Pour l’explosion sans CGI
Le film repose sur l’explosion atomique de la bombe Trinity. Généralement opposé à l’usage de CGI (Computer Generated Imagery) dans ses films, Christopher Nolan a demandé à son équipe de reproduire l’explosion sans effets spéciaux afin de préserver son authenticité. Mais comment recréer une telle détonation de façon crédible? Pour le découvrir, rendez-vous en salle.
Captivant, intrigant, trop complexe ou simplement trop long, à vous de vous forger une opinion. Fan de Nolan ou non, découvrir la vie d’un homme qui a changé le cours de l’histoire ne mérite-t-il pas un visionnage?
Ce week-end, quatre séances en version originale (sous titrés en français et en allemand) seront proposées le samedi et le dimanche à 13h30, 16h30, 19h45 et 21h45 au Kinepolis du Kirchberg. Deux séances en version originale (sous titrés en français et en allemand) à 16h30 et 20h15 au Kinepolis de Belval. Et trois autres séances en version originale (sous titrés en français et en allemand) à 13h45, 16h15 et 19h15 à l’Utopia. Pour réserver, cliquez .