En un an, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 19,6%. En mai dernier, l’Adem a dénombré 13.946 demandeurs d’emploi, et le Statec a calculé un taux de chômage à 4,6%, soit . 

Dans le détail des chiffres du chômage, le nombre de demandeurs d’emploi est en recul pour toutes les catégories de demandeurs d’emploi, à l’exception des demandeurs d’emploi dont la durée d’inscription est inférieure à quatre mois, qui sont en hausse de 6%.

Si la tendance est bonne, l’Adem s’inquiète tout de même de deux phénomènes persistants, à savoir le chômage de longue durée et le nombre de postes vacants.

Il semble de plus en plus difficile de faire coïncider les compétences des demandeurs d’emploi avec les profils recherchés par les employeurs. À tel point que le nombre de postes déclarés comme disponibles par les entreprises, à savoir 13.253 en mai dernier, est actuellement pratiquement aussi élevé que le nombre de demandeurs d’emploi. Soit une hausse de 49,5% sur un an.

Le nombre de chômeurs inscrit depuis plus de 12 mois représente près de 48% (6.692 personnes) de l’ensemble des demandeurs d’emploi sur le mois de mai dernier. Même si cette catégorie affiche une baisse, à l’image de toutes les autres, le phénomène inquiète tout de même l’Adem qui souligne mettre en place un accompagnement particulier.

«Il y a beaucoup de demandeurs d’emploi qui vont trouver un emploi tout seul sans que l’Adem mobilise beaucoup de ressources pour les aider. Mais pour ceux qui ne trouvent pas, pour ceux qui restent plus de 12 mois sans emploi, nous mettons en place un accompagnement individuel et intensif. Nous sommes conscients de la problématique et nous mettons en place un certain nombre de mesures pour l’emploi qui permettent de travailler différemment et de réapprendre certaines compétences, peut-être avec un rythme différent et avec un encadrement particulier», a indiqué , directrice de l’Adem.

L’Adem se restructure en interne

À l’occasion de la publication des chiffres du chômage du mois de mai, l’Adem en a profité pour présenter son bilan annuel 2021. Si la direction de l’Agence pour le développement de l’emploi a mis en évidence les nombreux projets et initiatives pour aider les demandeurs d’emploi à reprendre le chemin du travail grâce à des formations, elle souhaite également se rapprocher des entreprises, ou du moins réorganiser ses services afin d’être encore plus efficace.

Ainsi, l’Adem se dote d’un nouveau directeur adjoint en la personne de Pierre Biren, qui sera à la tête d’un nouveau département dédié à la finance. Ce département va chapeauter plusieurs services comme le service Aides financières pour particuliers, dirigé par Gilles Teusch, et le service Aides financières pour employeurs, sous la responsabilité de Bernard Kieffer. Avec cette réorganisation, les anciens services Maintien de l’emploi, Aides financières handicap et reclassement professionnel, et Gestion financière des mesures disparaissent.

«L’idée est de centraliser plusieurs services afin de rendre nos services plus efficaces, notamment à destination des particuliers pour qui le chômage est souvent le revenu primordial. Idem pour les entreprises. Elles auront désormais qu’un seul point de contact avec un service pour les entreprises. Nous sommes en train de finaliser cette réorganisation interne», a expliqué Pierre Biren.

«En parallèle, nous sommes également en train de préparer la migration informatique afin de mettre un nouveau système en place, avec des processus plus modernes et harmonisés au sein de l’Adem. L’idée est également de créer un grand service IT pour l’ensemble de l’Adem, toujours dans le but d’en améliorer son fonctionnement», a conclu Christine von Reichenbach, directrice adjointe de l’Adem.