Carlo Thelen aime s’évader dans les montagnes suisses. Sans perdre de vue l’actualité socioéconomique . (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

Carlo Thelen aime s’évader dans les montagnes suisses. Sans perdre de vue l’actualité socioéconomique . (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

Carlo Thelen est le directeur général de la Chambre de commerce depuis 2014, date à laquelle il a succédé à Pierre Gramegna, nommé ministre des Finances.

Détenteur d’un master en sciences économiques de l’Université catholique de Louvain, il rejoint la Chambre de commerce en 1996 en tant que conseiller économique. Membre du comité de direction depuis août 2003, il a occupé, avant sa nomination au poste de directeur général, les fonctions de directeur des affaires économiques, de directeur des affaires internationales et de «chief economist». Il a préparé et présenté chaque année le plus important avis de la Chambre de Commerce, l’avis sur le budget de l’État. En sa qualité de «chief economist», anime un d’expert dans lequel il porte un regard avisé sur les grandes questions socioéconomiques de notre époque. Outre son expertise économique, il dispose d’une grande expérience en matière de promotion économique et commerciale puisqu’il a organisé et participé à de nombreuses visites d’État et missions économiques à l’étranger où il vante les atouts de l’économie et des entreprises luxembourgeoises. 

La sauce fait toujours la différence

Quel est votre restaurant préféré du pays?

Carlo Thelen. – «Je n’ai pas de préférence particulière. Tout est fonction de l’occasion, professionnelle ou privée, et de l’accompagnement. Si je suis là à titre professionnel, je préfère un cadre adapté dans lequel on puisse discuter en toute discrétion. Quand c’est pour une occasion privée ou familiale, je préfère une ambiance décontractée, une belle terrasse. Je ne suis pas fan d’un seul restaurant, j’aime varier les plaisirs.

Quel est le mets ou le plat indispensable à tout bon menu?

«J’aime bien les bonnes sauces. Cela dépend encore évidemment des mets, viande, poisson et dessert, mais je pense que la sauce fait toujours la différence. La sauce est quelque chose de très important qui influence le goût, mais aussi la présentation d’un plat.

Quel est votre cocktail préféré, et comment le dégustez-vous?

«Ce n’est pas très original: j’aime le gin-tonic, et tout particulièrement le . C’est très classique. Il existe mille sortes de gins différents, et celui-là est, pour moi, le plus neutre. C’est le ‘passe-partout’ que je pourrais boire à chaque occasion, en apéritif comme en digestif.

Quelle est, selon vous, la meilleure bière du Luxembourg?

«Elles sont toutes bonnes, je pourrais en citer plusieurs. Pourvu qu’elle soit bien fraîche et servie en flute.

Quel est votre spiritueux favori et comment le buvez-vous?

«J’adore la framboise suisse, particulièrement celle produite par l’entreprise familiale de Maienfeld, en Suisse. Là aussi, elle doit être bien fraîche. En tant que bon digestif, c’est imbattable.

Parlez-nous de votre moment thé ou café?

«Je suis plutôt café. J’apprécie un double expresso après chaque bon repas. Avec un peu de sucre.

En attendant le retour de la cravate

Parlons garde-robe. Êtes-vous plutôt sur-mesure ou prêt-à-porter?

«Je suis prêt-à-porter. Depuis 20 ans, je n’ai quasiment pas changé de taille, 48-50 en standard. Je peux trouver dans ma taille presque tout ce qui me plait. Et les choses traditionnelles me plaisent tout à fait.

Quel est votre style? Chic ou décontracté?

«Pour le travail, plutôt chic, et, pour le privé ou le soir, plutôt décontracté. Je suis relativement traditionnel et classique, je mets souvent un costume-cravate pour les réunions importantes de travail.

Êtes-vous cravate ou nœud papillon?

«Cravate. J’ai constaté durant la crise sanitaire que cet accessoire devenait de moins en moins important. Quand on est devant un écran, avoir une cravate revêt moins d’importance, mais j’espère qu’après le confinement, les conférences, séminaires et réunions en présentiel reviendront et, avec eux, les cravates. Je pense qu’il est important de mettre des cravates. Je trouve que c’est quand même chic.

Quel est, selon vous, l’accessoire indispensable de toute garde-robe qui se respecte?

«Les chaussures. Je pense qu’il faut toujours bien faire attention à ce que les chaussures aillent bien avec la tenue portée, qu’elle soit chic ou décontractée. C’est toujours quelque chose que je regarde. Personnellement, je privilégie les chaussures en cuir lorsque je porte des costumes, et des chaussures plus sportives le week-end.

Êtes-vous plutôt montre mécanique ou montre connectée?

«J’aime les montres mécaniques. Et je confesse une petite préférence pour les montres d’aviateurs. Je me suis toujours intéressé à l’aviation, et j’ai certains modèles qui évoquent cet intérêt. J’ai acquis une montre designée au Luxembourg par la firme installée à Weiswampach. C’est un modèle spécifique qui a été fabriqué avec une pièce du Concorde, un avion emblématique. La montre s’appelle . La société produit aussi des meubles sur base de pièces d’avions. J’ai également acheté un bureau pour ma maison dont la table est faite à partir de pièces d’un avion de chasse Mirage III. C’est phénoménal.

Racontez-nous la dernière fois où vous avez mis un smoking.

«En soirée, j’aime bien être en tenue décontractée. Mais quand l’occasion se présente, cela ne me dérange pas de mettre un smoking. La dernière fois, c’était le 18 janvier 2020 pour le Bal russe, et la fois d’avant, c’était en octobre 2019 pour la visite d’État de la Belgique à la Philharmonie. Ce sont de belles occasions et de beaux souvenirs.

Quel est votre look préféré du week-end?

«C’est souvent un look décontracté, jeans et sneakers.

Quelle est, selon vous, la faute de goût vestimentaire impardonnable?

«Je suis tout à la fois très tolérant et peu expert en matière vestimentaire. Il y a peut-être cette mode de mettre des chaussettes très colorées avec des costumes. Si les gens aiment cela, je le respecte. Mais je ne le ferais pas moi-même. Mais je ne peux pas parler de faute impardonnable parce que c’est quelque chose qui au fond me laisse relativement indifférent.

Quelle est la dernière pièce que vous avez ajoutée à votre garde-robe?

«En général, mon épouse s’occupe toujours de mes tenues décontractées, et moi de mes costumes. La dernière pièce que j’ai ajoutée à ma garde-robe ne relève d’aucune de ces deux catégories: c’était une tenue de cycliste. Au moment du premier confinement, il faisait particulièrement beau temps et on pouvait bien en profiter pour faire du vélo.

Un besoin constant d’actualité

Quelle est votre destination préférée pour vous évader?

«C’est la montagne. Et tout particulièrement la montagne suisse. J’adore particulièrement la région d’, une commune suisse du canton des Grisons, située dans la région de Plessur.

Et l’endroit où vous êtes impatient de retourner?

«La mer du Nord et la Suisse.

Quelle lecture vous y accompagne?

«L’actualité socioéconomique. Cela peut paraître bizarre, mais je n’emporte jamais de livre, je préfère emmener des documents relatifs à l’actualité socioéconomique que je dévore.

Quel est le dernier bon livre que vous ayez lu et que vous recommanderiez?

«Ce sont deux livres que j’avais depuis longtemps dans ma bibliothèque et que j’ai récemment eu le temps de lire plus en détail. Le premier retrace les 100 ans du groupe Arnold Kontz, créé en 1917, et le second, les 70 ans de Losch Luxembourg, créé en 1948. Ce sont deux histoires d’entreprises familiales, et c’est toujours impressionnant. On voit comment ces entreprises ont évolué avec le temps avec toujours beaucoup de courage, de nombreuses innovations, des investissements dans l’avenir et une vision.

Et avec quelle bande-son?

«J’aime bien AC/DC, ABBA, Dire Straits. Ce genre de classiques. Mais ce ne sont pas des choses que je vais aller télécharger pour les écouter. Quand cela passe à la radio je suis content. Sinon, j’écoute surtout les journaux.

Quel est l’objet dont vous ne vous séparerez jamais? 

«C’est le smartphone. Malheureusement… Ce qui est pratique dans ces appareils, c’est de pouvoir accéder à des mines d’informations. On n’a besoin de rien d’autre. C’est une invention phénoménale.»

Cet entretien est issu de la newsletter Paperjam Finance, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité financière au Luxembourg.