Le Centre for Economics and Business Research (CEBR) a livré ses perspectives de croissance pour 193 pays, après la crise du Covid-19. Son coût pour l’économie globale: 6.000 milliards de dollars de PIB en 2020. Autre impact: une nouvelle dynamique entre les pays, avec «l’Asie qui fait le mieux, et l’Europe qui fait le pire».
2% de croissance en Chine en 2020
Le CEBR prévoit alors que la Chine devienne la première puissance mondiale en 2028 et dépasse les États-Unis, cinq ans plus tôt que ce qui était prévu dans ses analyses précédentes. «L’économie chinoise a subi moins de dommages économiques que toute autre grande économie», analyse le centre, qui calcule une croissance de 2% de son PIB en 2020 malgré la pandémie, contre un chiffre négatif pour beaucoup d’autres pays. Sa part dans l’économie mondiale est passée de 3,6% en 2000 à 17,8% en 2020. Le pays à revenus intermédiaires vise à devenir un pays à revenus élevés en 2025. Un objectif qui devrait être atteint dès 2023, selon le CEBR.
Les données européennes sont moins optimistes. Au Luxembourg, on prévoit une contraction du PIB de 5,8% en 2020, puis une croissance moyenne de 3,5% entre 2021 et 2025. Mais pas à plus long terme, où on s’attend plutôt à +2,5% par an. Dans les 15 prochaines années, le pays pourrait dériver progressivement vers le bas du classement des économies mondiales, de la 70e place en 2020 à la 76e en 2035.
La France, septième au classement mondial, est «prête à maintenir sa position en 2021 et au-delà», malgré une contraction de 9,8% du PIB en 2020. La Belgique verrait quant à elle son PIB baisser de 8,3% en 2020 et pourrait passer de la 26e position mondiale en 2020 à la 38e en 2035. Le PIB de l’Allemagne devrait de son côté diminuer de 6% en 2020. Actuellement quatrième au classement du CEBR, elle devrait être dépassée par l’Inde en 2027.