En 30 ans, la population résidente a crû de 65%, passant de 384.400 habitants en 1991 à 634.700 au 1er janvier dernier. (Photo: Paperjam)

En 30 ans, la population résidente a crû de 65%, passant de 384.400 habitants en 1991 à 634.700 au 1er janvier dernier. (Photo: Paperjam)

L’exercice est annuel pour le Statec, qui publie une brochure de 64 pages illustrant le Luxembourg en chiffres. L’occasion de présenter la croissance et le dynamisme du pays.

peuvent donner une image brute d’un pays. Ils peuvent également livrer des pistes de réflexion, esquisser des tendances, dessiner des mouvements. 

Population et emploi

La publication «Le Luxembourg en chiffres – 2021» que le Statec vient de dévoiler est riche de nombreuses informations chiffrées, dresse un certain profil du pays et donne un aperçu de son évolution au cours des dernières décennies.

Elle confirme par exemple la dynamique de la croissance de la population: +65% en 30 ans, passant de 384.400 habitants en 1991 à 634.700 au 1er janvier dernier.

Avec 335.300 âmes, les Luxembourgeois restent toujours majoritaires, mais le pays compte 299.400 habitants étrangers, dont 94.300 Portugais, 48.500 Français, 23.500 Italiens et 19.600 Belges. En tout, 47,2% de la population est étrangère. Un pourcentage qui n’était que de 29,4% en 1991.

Le Luxembourg est aussi le quatrième pays européen le plus densément peuplé avec 240 habitants au kilomètre carré. Devant, on retrouve Malte (1.595 habitants au km2), les Pays-Bas avec 507 habitants au km2 et la Belgique avec 377 habitants au km2.

Cette tendance se retrouve sur le marché de l’emploi. En 20 ans, l’emploi intérieur est passé de 264.000 unités en 2000 à 474.300 en 2020. Une croissance obligeant les entreprises à trouver de la main-d’œuvre dans les pays voisins.

Une force de travail qui est passée de 88.100 frontaliers en 2000 à 210.400 en janvier dernier. Soit une croissance de 138,8% en 20 ans.

Des revenus en hausse

Au niveau de la rémunération, le revenu disponible moyen par ménage était de 6.475 euros par mois en 2019. Il était de 4.181 euros en 2003.

Avant la crise sanitaire, c’est en travaillant dans les services qu’un travailleur à temps plein pouvait avoir la meilleure rémunération avec une moyenne annuelle de 64.679 euros par an en 2019, contre 46.397 euros en 2005. Puis dans l’industrie avec un salaire moyen de 53.427 euros, contre 40.488 euros en 2005. Dans la construction, le salaire moyen était de 44.005 euros en 2019, contre 31.468 euros il y a 14 ans.

Dans le même temps, le seuil du risque de pauvreté n’a cessé de progresser, passant de 1.289 euros en 2003 à 1.818 euros en 2019, soit 17,5% de la population.

L’essor de l’artisanat

L’année dernière, avec 99.579 personnes ayant un emploi dans les 8.031 entreprises de l’artisanat, ce secteur a connu un développement soutenu en l’espace de dix ans. En 2010, il occupait 73.282 personnes dans 5.499 entreprises, soit une croissance de 35,8%. Une croissance qui est toujours d’actualité puisque .