Clairement, l’activité d’un chocolatier est loin d’être à son apogée lorsque la température extérieure est plutôt de nature à faire fondre les douceurs. «Mais cela nous permet de créer les nouveautés des prochains mois, de réaliser les inventaires, bref, de faire tout ce pour quoi nous avons moins de disponibilités durant le reste de l’année», explique , directrice de la chocolaterie Genaveh.
La quinzaine de salariés s’affairent donc à ces tâches, avec au menu les prototypes des sujets chocolatés pour la fête des pères, Halloween, la Saint-Nicolas et Noël. Côté tendances, l’hiver aura un parfum praliné dans la gamme de la chocolaterie, mais ce n’est pas tout: le massepain va s’y développer, de même que les barres de chocolat, «l’une avec du massepain et de la ganache au yuzu, et l’autre avec du massepain vanille et du praliné spéculoos», détaille la responsable.
Pour la fête des pères, des cigares chocolatés ont été développés. Une fois la mise en place du prototype terminée, il a droit à sa séance photo destinée à préparer les catalogues et visuels pour les détaillants. La production des pièces débute environ six semaines avant le coup d’envoi de la saison qui leur est dédiée.
Outre son siège de Steinfort, la PME commercialise sa gamme via et quelques enseignes de grande distribution au Luxembourg, ainsi que quelques adresses parisiennes, comme Le Bon Marché.
Incontournable hausse des coûts
De cinq salariés à , la structure a triplé ses effectifs. Elle a aussi doublé sa superficie de production suite à des travaux réalisés l’an dernier. Désormais étendue sur 800m2, la chocolaterie a produit plus de 20 tonnes de douceurs l’an dernier.
La production du stock permanent se poursuit cet été avec les gourmandises, tablettes et autres pâtes à tartiner commercialisées toute l’année.
L’entreprise n’échappe pas aux tensions sur le front de l’approvisionnement avec à la clé des hausses des tarifs des transports et des matières premières. «Mon packaging me coûte deux fois plus cher qu’il y a deux ans, malgré la croissance des quantités commandées qui peut aider à négocier des tarifs plus attractifs avec les fournisseurs», développe Alexandra Kahn.
Lire aussi
Celle-ci revoit donc sa grille tarifaire, tout en essayant, dit-elle, de ne pas trop augmenter les prix, mais de refléter le contexte de surcoût. Une équation aussi délicate pour la chef d’entreprise que le dressage d’un sujet hivernal pour ses salariés, au final. Tant que l’opération ne laisse pas un goût trop amer en bouche, c’est là le plus important.