Fondateur de Monizze en Belgique sur le même créneau, Jean-Louis Van Houwe a confié à Alicia Brun le soin de développer une nouvelle marque, Up Luxembourg, pour se mêler au match entre les deux poids lourds des chèque-repas. (Photos: Up Luxembourg/Montage: Maison Moderne)

Fondateur de Monizze en Belgique sur le même créneau, Jean-Louis Van Houwe a confié à Alicia Brun le soin de développer une nouvelle marque, Up Luxembourg, pour se mêler au match entre les deux poids lourds des chèque-repas. (Photos: Up Luxembourg/Montage: Maison Moderne)

Monizze, troisième acteur sur le marché du chèque-repas en Belgique, se lance sur le marché luxembourgeois sous la marque Up Luxembourg pour bousculer le duopole Sodexo-Edenred. Moins cher et plus rapide pour les commerçants, plus facile pour les entreprises: son CEO, Jean-Louis Van Houwe, veut prendre 30% d’un marché doublé à 200.000 utilisateurs.

Jean-Louis Van Houwe a de l’appétit. Ça paraît souhaitable au moment de déployer au Luxembourg une filiale de Monizze, Up Luxembourg, avec les mêmes ambitions que sa référence en Belgique: doubler la taille du marché des utilisateurs de chèque-repas à 200.000 (contre 80.000 aujourd’hui selon les chiffres officiels) et prendre 30% des parts.

Le polytechnicien, passé par PwC, IBM et Alcatel, a confié à Alicia Brun, ex-Payconiq, le soin de développer la fintech du chèque-repas qu’il a créé il y a 12 ans depuis la Lhoft. Le moment n’intervient pas au hasard, mais précisément quand la ministre des Finances, (DP), a lancé une nouvelle étape de cet avantage en nature avec sa digitalisation et le possible relèvement du plafond à 15 euros le chèque-repas.

Six mois pour convaincre le marché

Celui qui est aussi président du CA de Fintech Belgique entend profiter des six mois qui viennent avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation pour convaincre le marché et il se donne de trois à six mois, en 2024, pour permettre aux salariés d’en profiter facilement en parvenant à 100% d’acceptation dans les restaurants, les enseignes de restauration et la grande distribution.

Avec quatre arguments majeurs pour .

– Là où Edenred prend 2,5% de commission plus le prix d’une transaction Mastercard et où Sodexo prend 2,75% plus une commission Visa, Up Luxembourg aura une commission fixe tout compris à 2,15%, explique le Belge. Des petits pourcentages qui peuvent faire une différence dans un secteur où l’excédent brut d’exploitation flirte souvent à peine avec 5% sans possibilité de vraiment faire du volume.

– D’autant que, deuxième aspect fondamental, là où des restaurateurs se plaignent des délais pour récupérer «leur» argent, la fintech belge promet des générations de virements automatiques et donc de payer en 24 à 48 heures.

– Si les autres prennent des frais, en pourcentages du montant global, aux entreprises, Up Luxembourg prendra des frais fixes. Quelle que soit l’évolution de la facture globale, l’entreprise saura bien en amont ce que proposer ce service va lui coûter. «Les employeurs n’auront besoin que de mettre le système en place, il fonctionnera de manière autonome ensuite», explique encore M. Van Houwe.

– Dernier argument, mais pas du tout innocent, le nouvel entrant sur le marché des chèques-repas entend apporter un soin particulier au service-client, 24h sur 24 et sept jours sur sept.

«Je crois beaucoup qu’avec tout cela, tous ceux qui se posaient des questions sur l’intérêt du chèque-repas pour leur contexte, peuvent y passer en toute simplicité et en toute transparence», confie le fondateur de Monizze.

Dans un pays qui compte 30.000 PME, le calcul est malin. À charge pour sa country manager pour le Luxembourg de prendre son bâton de pèlerin et d’aller convaincre. «Nous ne discutons pas qu’avec les plus gros employeurs du pays», explique Alicia Brun. «Mais avec tout le monde. Avec chacun de ceux qui auraient un intérêt!»