L’heure est au déstockage avant l’arrivée annoncée des Chaussures Léon dans l’ancien magasin Chaussures Vedette. (Photo: Maison Moderne)

L’heure est au déstockage avant l’arrivée annoncée des Chaussures Léon dans l’ancien magasin Chaussures Vedette. (Photo: Maison Moderne)

Le chausseur luxembourgeois n’a pas survécu à la crise du coronavirus – il était un des premiers occupants du centre commercial La Belle Étoile depuis son ouverture en 1974.

Les Chaussures Vedette baissent le rideau à La Belle Étoile, véritable vaisseau amiral des complexes puisqu’il figurait parmi ses premiers occupants. Au total, 35 salariés se retrouvent sur le carreau, selon José Gonçalves de l’.

Car l’enseigne luxembourgeoise avait marché vers la croissance tout au long de son existence. Après l’ouverture du premier point de vente dans le centre commercial attenant au Cactus de Bertrange en 1974, le chausseur avait pris ses quartiers dans la galerie du Cactus d’Ingeldorf.

L’entreprise possédait aussi la boutique Geox située à La Belle Étoile, l’enseigne Main Square au Cloche d’Or Shopping Center, Chaussures Patricia à la rue des Capucins, ainsi que les magasins Underground Shoes & Fashion présents à La Belle Étoile et au Belval Plaza.

Chaussures Léon à La Belle Étoile

Voilà qui laisse une série de surfaces commerciales vacantes, dont certaines ont déjà trouvé preneur. C’est le cas des 640m² de Chaussures Vedette situés au rez-de-chaussée de La Belle Étoile, où Chaussures Léon s’installera prochainement. «Le contrat de bail a été signé la semaine passée», selon son directeur Manu Konsbruck. L’enseigne luxembourgeoise va fermer son magasin situé au boulevard Royal et migrer vers La Belle Étoile.

Quant à Geox, il serait en cours de location et «bientôt loué», tandis que la cellule occupée par Underground Shoes & Fashion a trouvé preneur depuis mai avec Mon Parfum.

Pour l’heure, les anciens magasins Chaussures Vedette et Geox de La Belle Étoile sont revêtus de la bannière Luxtex. La société basée à la route d’Arlon est spécialisée dans le rachat de faillites et le déstockage. Elle a racheté le stock de l’entreprise luxembourgeoise et veille à l’écouler. Samedi matin, les chalands se pressaient dans les deux boutiques de La Belle Étoile, qui affichaient des remises de 40%.

Le contexte actuel donne en tout cas du travail à Luxtex. «On a engagé six personnes au moins et je pense que ça va continuer dans les prochains mois et les prochaines années», confie l’un de ses dirigeants, Sandro Gioioso.

Par contre, du côté de la Femo (Fédération de la mode luxembourgeoise), l’ambiance est plutôt morose. «Je ne vois aucune société qui ne tremble pas aujourd’hui», estime son président Marc Muller, qui confirme cependant la bonne fréquentation dans les commerces au cours du premier week-end de soldes. «Nous avons eu beaucoup de clients belges et allemands également, c’est une chance qu’on n’ait pas retardé la date de début des soldes.» L’opération ne débute que le 15 juillet en France et le 1er août en Belgique, de quoi donner une petite longueur d’avance aux détaillants luxembourgeois.