Peu le savent, mais sur le mont Saint-Jean à Dudelange était construit un ancien château fort. Aujourd’hui, il n’en reste que des ruines, mais elles témoignent encore lisiblement de ce qu’était le château, . Par ailleurs, ce mont était depuis toujours un point d’attraction religieux. Autrefois, on y trouvait une église construite à la gloire de saint Jean-Baptiste et qui figurait comme une église mère pour les paroisses des alentours.
De 1464 à 1542, le mont était habité par les prêtres de l’ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui accueillaient des pauvres de la paroisse grâce à l’argent récolté de la grande dîme.
Les fouilles archéologiques menées sur le mont Saint-Jean ont révélé que le château médiéval présente des substructures qui remontent à l’époque gallo-romaine.
La construction du château fort, quant à elle, remonte au début du 15e siècle et se poursuit tout au long du 16e. Les nombreuses pierres taillées et les sculptures dégagées montrent que les différents seigneurs qui ont occupé les lieux, les seigneurs de Gymnich, Boulay, Neufchâtel, Hunolstein et Isembourg, investissaient beaucoup dans cette construction et y apportaient un soin particulier.
Mais à partir de 1542, les rois François 1er et Henri II ont combattu l’empereur Charles Quint, ce qui valut au château fort de Dudelange d’être conquis et reconquis à plusieurs reprises, mettant à mal la forteresse, jusqu’à sa destruction en 1552.
Par la suite, les ruines ont servi de réserve de pierres pour les constructions des villages environnants.
Après la destruction du château fort et de l’église, le 24 juin, jour de la Saint-Jean, restait un jour de fête et un ermite célébrait la messe dans la chapelle. C’était également l’occasion d’une procession qui rassemblait de nombreux malades et qui, en dansant, invoquaient l’aide de saint Jean. Une célébration qui n’est pas sans rappeler la procession dansante d’Echternach… Cette fête était aussi souvent accompagnée par un marché, comme en témoignent les nombreuses tesselles de poteries et pièces de monnaie retrouvées sur place. Aujourd’hui encore, une procession est organisée le jour de la Saint-Jean.
Dans les années 1970, les Amis de l’Histoire et du mont Saint-Jean ont mis au jour les vestiges du château fort, découvrant les restes des tours, du palais, des habitations, des écuries et des dépendances. Ont également été retrouvés trois puits et une citerne. Les fossés et l’accès au château fort sont toujours visibles.
Le site se visite librement tout au long de l’année grâce aux panneaux didactiques installés sur place. abrite une collection d’objets historiques précieux qui provient en partie des fouilles archéologiques effectuées sur le mont Saint-Jean.