Dédié à la réhabilitation, le château de Colpach a été vidé de ses patients pour laisser place à des malades du Covid-19. (Photo: Paperjam)

Dédié à la réhabilitation, le château de Colpach a été vidé de ses patients pour laisser place à des malades du Covid-19. (Photo: Paperjam)

Info Paperjam – Le Centre de réhabilitation du château de Colpach, géré par la Croix-Rouge luxembourgeoise, va devenir un centre de traitement pour certains malades du Covid-19. Les locaux sont en cours d’aménagement, les équipes en formation.

Le Centre de réhabilitation du château de Colpach se prépare à accueillir des malades infectés par le Codiv-19 au cours des prochains jours. Dédiés à la réhabilitation post-oncologique et à la réhabilitation physique, les préparatifs vont bon train au sein de l’établissement d’une centaine de lits géré par la Croix-Rouge luxembourgeoise, et ce depuis une semaine.

Une offre à plusieurs niveaux

«La Direction de la santé et le ministère anticipent les semaines à venir. Il faut s’attendre à un pic de malades, qui n’est pas encore atteint. Il faut donc une offre de soins à plusieurs niveaux, tenant compte des capacités du pays. Certains malades pourront rester chez eux pour se soigner. D’autres, plus touchés, devront être placés dans des sites aigus, les hôpitaux. Mais il y a ensuite tous ceux qui se trouveront, si on peut le dire ainsi, entre ces deux catégories», indique la Croix-Rouge.

Colpach s’inscrit dans cette stratégie et va donc accueillir «soit des gens qui ont été malades, mais dont la phase aiguë de la maladie est passée. Soit des gens qui sont malades, mais ne peuvent rentrer chez eux pour différentes raisons: car une personne vulnérable vit avec eux, car ils ne peuvent assurer leurs soins…», complète Xavier Demoisy, directeur des soins au château de Colpach.  

Tout le personnel formé de manière spécifique

C’est donc une offre de seconde ligne qui est mise en place là-bas. «Le but est d’offrir au niveau national la meilleure qualité d’accueil et de soins aux personnes selon leur état», poursuit la Croix-Rouge.

La mobilisation a donc été générale pour préparer le site. Notamment au niveau matériel. «Tous les patients en réhabilitation ont été orientés vers d’autres structures. On ne pouvait envisager une cohabitation, évidemment. La structure est adaptée puisque les malades qui arriveront devront être en chambre à un seul lit», poursuit Xavier Demoisy.

Le personnel s’est donc mobilisé avec force et conviction: «C’est notre métier, notre vocation est de soigner.»  Et tout le monde a donc été formé, toutes fonctions confondues. «Ce vendredi, ce sont par exemple nos techniciennes de surface qui se forment aux bons gestes», dit encore le directeur. «Colpach ne doit pas être un endroit où l’épidémie reprend, mais bien où elle s’arrête. Que notre personnel soit bien formé, informé et protégé est une priorité», conclut la direction de la Croix-Rouge.