C’est probablement le «coup» de l’été. Vendredi 26 juillet, la société Batipart de l’homme d’affaires lorrain Charles Ruggieri a raflé, en une seule prise, .
En reprenant les briques de deux Sofitel, deux Novotel, un Novotel Suites et le futur hôtel Mama Shelter, il contrôlera plus de 1.000 chambres, un cinquième de la capacité hôtelière du pays.
Un groupe international
Batipart, dont la maison mère est basée au Luxembourg depuis 10 ans, n’y avait pas encore d’activités commerciales. C’est désormais chose faite et le Grand-Duché vient s’ajouter à une liste de six pays – France, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal et Suisse – où le groupe immobilier est déjà actif.
Sans oublier le développement hôtelier en Afrique à travers le groupe Onomo, que Batipart contrôle depuis 2013, et qui compte 18 hôtels à travers le continent.
Première fortune de Lorraine
Charles Ruggieri n’est pas un inconnu dans le monde français des affaires. À la tête d’une fortune estimée à 1,1 milliard d’euros selon le classement 2019 des fortunes hexagonales du magazine Challenges, il est considéré comme la 90e fortune de France.
Cet enfant de l’immigration italienne, qui a étudié le droit à l’université de Strasbourg, a d’abord entamé sa carrière dans la sidérurgie lorraine. Lorsque, dans les années 80, le secteur se trouve en crise et commence à vendre une partie de son patrimoine à prix bradés, il saisit l’opportunité et crée en 1988 la holding Batipart, à partir de laquelle il développe ou rachète des sociétés immobilières.
Doté d’un flair évident, il investit dans les bureaux de province qui offrent un meilleur rendement immobilier que ceux de la capitale avec sa société Eurosic et dans les maisons de retraite à travers le groupe Korian, désormais revendu.
À 71 ans, l’homme le plus riche de Lorraine a lancé ses trois enfants dans l’affaire familiale. Ensemble, ils gèrent aussi la fondation Juniclair, établie au Luxembourg en 2013, et qui vise à soutenir des projets dans l’éducation et l’environnement.