Charles Biwer incarne une nouvelle vague de chefs intrépides. Après des débuts dans la data et le business, il sent très vite que cette voie ne lui conviendra pas. Il s’ennuie ferme quand une de ses amies, une cheffe française, lui propose de passer derrière les fourneaux à ses côtés le temps de quelques jours. Le déclic se fait là, lorsqu’il intègre pour la première fois une brigade. «J’y ai trouvé quelque chose que je n’avais encore jamais rencontré dans le monde du travail: la simplicité, la franchise. Ici, on se dit les choses tout de suite, sans prendre de gants. C’est parfois dur, c’est vrai, mais j’aime cette honnêteté dans les rapports humains», explique le Luxembourgeois.
Ensuite, tout s’enchaîne. Il passe un an chez Nhomade, où il apprend aux côtés de ses pairs. Il laisse libre cours à sa créativité. «J’aime beaucoup faire découvrir les produits luxembourgeois, et notamment le Kachkéis, qui me donne matière à créer de nombreuses recettes», s’amuse-t-il. Il poursuit les expériences avant de se décider à tracer son propre chemin: retour au bercail, à Luxembourg, où il se réjouit de se confronter à un public cosmopolite et averti. Depuis septembre, il a lancé son entreprise de chef à domicile, projet longuement mûri et, surtout, en parfaite adéquation avec ses valeurs, parmi lesquelles la liberté de cuisiner où bon lui semble. Chaque mission, chaque résidence, même éphémère, est une aventure humaine et culinaire, l’opportunité d’échanger, de s’adapter et de se réinventer.
«Je déteste la routine. La résidence, c’est l’antithèse parfaite: nouveaux lieux, nouveaux visages, nouvelles inspirations.» Sa vision de la gastronomie? Simplicité et plaisir au service des clients, une cuisine intuitive qui se nourrit de ses souvenirs d’enfance, des trésors du terroir luxembourgeois, de ses voyages et expériences, cherchant à conjuguer création gastronomique et relations humaines. Mais il ne s’arrête pas là: il rêve aussi d’événements gastronomiques dans des lieux atypiques, où l’art culinaire rencontre l’exceptionnel. Une quête d’équilibre pour Charles Biwer, qui confesse ne faire aucun compromis sur l’essentiel: préserver un équilibre entre passion et vie personnelle. «Nous sommes une génération qui veut vivre pleinement. Et, pour moi, cela passe par la cuisine, par le partage.»
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , parue le 11 décembre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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