Sur le chantier de la gare d’Howald, d’impressionnantes poutres métalliques sont manipulées. (Photo: ministère de la Mobilité et des Travaux publics)

Sur le chantier de la gare d’Howald, d’impressionnantes poutres métalliques sont manipulées. (Photo: ministère de la Mobilité et des Travaux publics)

Le pôle multimodal d’Howald est en construction. Un chantier complexe qui demande une grande coordination entre plusieurs entités, tout comme une grande expertise de la part des équipes de construction.

C’est un chantier complexe et d’envergure qui se déroule actuellement à la gare d’Howald, au-dessus des voies de chemin de fer. Le nouveau hub de mobilité sera livré à l’horizon 2026, mais d’ici là, il faut construire les structures qui accueilleront le futur tablier où circuleront en parallèle tram, bus, vélo et piétons. La ministre de la Mobilité et des Travaux publics, (DP), a fait le déplacement ce mercredi 21 août pour découvrir ce chantier, alors que d’impressionnantes bipoutres étaient en cours d’installation sur leurs piles.

«Un chantier, ça ‘emmerde’ tout le monde», se permet la ministre sur un ton familier et sous forme de boutade. «Mais c’est nécessaire pour construire l’avenir et aller vers un mieux. C’est le cas ici à Howald, avec ce futur pôle d’échange multimodal.» Ce nouveau hub est en effet un point clé du plan de mobilité intégrée prévu par le gouvernement, permettant de relier rapidement et efficacement les transports publics que sont le train, le tram et les bus, et la mobilité active (piétons et cyclistes).

Devant les yeux ébahis des participants, les équipes de Tralux et leurs partenaires sous-traitants (MBB, Sarens) manipulent de gigantesques poutres métalliques pesant chacune 80 tonnes. Il faut une grue de 600 tonnes pour les lever et l’expérience hors pair d’un grutier aidé par une équipe au sol qui le guide pour faire bouger ces monstres d’acier centimètre par centimètre, très délicatement malgré les dimensions hors normes. L’objectif est de venir positionner les poutres sur les piles en béton positionnées de part et d’autre de la voie ferrée et ainsi de composer la structure portante qui enjambe le chemin de fer.

Une coordination optimale

Pour parvenir à cela, il faut mettre au point une coordination optimale entre les différents acteurs concernés par le site à savoir les CFL, Luxtram, et l’administration des Ponts&Chaussées. La circulation des trains a été arrêtée pour l’occasion. «Cela a demandé des mois de préparation pour coordonner cette opération. Ce n’est pas très complexe, mais c’est compliqué, car il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte», explique Roland Fox, directeur de l’Administration des Ponts&Chaussées. «Par chance, les acteurs qui interviennent ici sont proches et tous parlent la même langue, celle du chantier. Cela évite les blocages et permet de trouver les solutions adéquates.»

En quelques heures, les poutres seront toutes positionnées et permettront la suite des opérations à savoir la réalisation de la dalle qui accueillera le pôle d’échange. La deuxième voie du tram est également en préparation. Rappelons que cette dernière n’avait pas pu être achevée l’an dernier en raison de contraintes d’emprises. Mais un accord a été trouvé en décembre 2023 et le chantier a repris et se poursuivra jusqu’en 2025, date à laquelle Luxtram prendra le relais pour finaliser la deuxième voie pour la circulation du tram. Le tramway sur deux voies sera opérationnel au printemps 2026.