Autorisée à produire et vendre du cannabis, la société sud-africaine Cilo Cybin veut lever de l’argent pour développer son autre projet, à partir de la psilocybine, un champignon hallucinogène. (Photo: Shutterstock)

Autorisée à produire et vendre du cannabis, la société sud-africaine Cilo Cybin veut lever de l’argent pour développer son autre projet, à partir de la psilocybine, un champignon hallucinogène. (Photo: Shutterstock)

Première société autorisée cette semaine par le régulateur sud-africain à produire et à vendre du cannabis en travaillant sur les vertus d’un champignon magique, Cilo Cybin envisage une cotation à Johannesburg… et à Luxembourg, a dit son CEO, Gabriel Theron.

Lundi, Cilo Cybin Pharmaceutical (Cilo Cybin) a annoncé avoir reçu une licence et une accréditation de «good manufacturing practice» (cGMP) de l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) pour la fabrication pharmaceutique, les tests de produits, le traitement et l’emballage final des produits du cannabis.

De quoi devenir le premier producteur et vendeur de cannabis d’Afrique du Sud. Les produits de Cilo Cybin sont extraits d’une souche «Durban Poison» avec des niveaux élevés de tétrahydrocannabinol, ou THC, le principal produit chimique psychoactif du cannabis, et qui trouve là-bas des conditions idéales de culture.

Mais la société envisage de travailler sur les vertus d’un champignon hallucinogène, la psilocybine, pour s’attaquer à d’autres pathologies, comme l’anxiété, le stress post-traumatique ou la dépression.

«Nous sommes désormais autorisés au traitement final du cannabis THC et des produits à base de CBD, comme des huiles, teintures, topiques, etc. Nous pouvons également préparer l’emballage final et l’étiquetage pour le consommateur final», a indiqué le CEO de l’entreprise, Gabriel Theron. «Cela ouvre la porte à Cilo Cybin sur les marchés mondiaux et locaux avec notre propre marque et gamme de produits. Un bond en avant passionnant et géant.»

«Cilo Cybin a obtenu les droits mondiaux de fabrication et de distribution d’une marque américaine, Aunt Zelda’s. Mara Gordon, la fondatrice d’Aunt Zelda’s, a été aperçue dans Forbes, TEDx et Netflix (‘Weed the People’) pour ses connaissances sur le cannabis, son dosage, ses traitements et ses formulations», explique-t-il.

Mais pour permettre à la société d’aller plus vite dans son développement dans un marché très porteur, le chef d’entreprise a aussi indiqué à Bloomberg qu’il comptait aller en bourse à Johannesburg (au début de l’année prochaine) et sur un deuxième marché. «Nous prévoyons une double cotation avec le conseil principal de la Bourse de Johannesburg, et nous pensons éventuellement au Luxembourg pour une cotation secondaire, ou une autre bourse en Europe», où la société a déjà une antenne à Amsterdam, avec Global Health Solutions, pour développer un outil de surveillance de la santé.