Alors que l’impact de la crise sanitaire se prolonge dans le temps, le projet de loi constitue la deuxième aide ciblant les indépendants après celle de mai 2020. (Photo: Matic Zorman/archives Maison Moderne)

Alors que l’impact de la crise sanitaire se prolonge dans le temps, le projet de loi constitue la deuxième aide ciblant les indépendants après celle de mai 2020. (Photo: Matic Zorman/archives Maison Moderne)

La Chambre des métiers salue le projet de loi introduisant une prime unique pour les indépendants au Luxembourg, mais souhaite y apporter quelques modifications.

Le dédié à un nouveau régime temporaire d’aide en faveur des indépendants dans le cadre de la pandémie de Covid-19 poursuit son parcours législatif avec la publication, ce lundi, d’un avis complémentaire de la .

L’organisation demande au gouvernement de revoir le seuil supérieur en termes de revenu professionnel du requérant, élément pris en compte en vue de définir le montant de l’aide directe pour les indépendants.

Concrètement, le gouvernement propose d’octroyer une indemnité sous forme de subvention en capital non remboursable de 4.000 euros aux indépendants qui gagnent entre 2 et 2,5 fois le salaire social minimum (SSM).

La Chambre des métiers propose de ne pas considérer de plafond supérieur à 2,5 le SSM, mais de l’élargir à tous les indépendants ayant un revenu professionnel supérieur à deux fois le SSM.

Pour une mesure plus pérenne

Et de souligner que cette aide directe constitue une mesure unique isolée . Il s’agit donc d’un double tir qui ne peut dès lors pas compenser l’ensemble des pertes économiques engendrées durant l’ensemble de la crise sanitaire.

L’organisation réitère d’ailleurs sa demande formulée dans l’avis initial au projet, daté de vendredi dernier. Elle y demande «une mesure pérenne visant à créer une base légale en vue d’un revenu de remplacement au profit des indépendants en cas de crise sanitaire et économique future». Car «le travailleur indépendant vit en général une exposition au risque de pauvreté plus élevée que le salarié», insiste-t-elle.

«La Chambre des métiers a dû constater à de nombreuses occasions depuis le début de la crise en mars 2020 que les indépendants n’ont pas pu bénéficier de la plupart des aides étatiques», souligne l’organisation dans son avis publié sur son site web et sur celui de la Chambre des députés.

À noter que la Chambre de commerce a également rendu son avis vendredi dernier sur le texte. Et tout comme la Chambre des métiers, elle salue la démarche du gouvernement en faveur des indépendants, mais elle appelle à «prévoir un délai maximum sous lequel un entrepreneur ayant fait sa demande doit obtenir une réponse».

Plus que jamais, le temps, c’est de l’argent.