Le maintien de l’adjudant-chef Schleck n’a pas apaisé longtemps les syndicats du secteur, le Syndicat professionnel de la force publique (SPFP) et son organisation faîtière la CGFP.
Deux jours après la sur l’affaire, la CGFP monte à son tour au créneau avec un communiqué soulignant un «besoin de clarification au Parlement». Sans réclamer la démission des ministres de la Défense et (ministre délégué) comme le SPFP, la CGFP réclame néanmoins des explications concernant «plusieurs questions pertinentes». Notamment le fait qu’Henri Kox a prétendu devant les députés que M. Schleck avait donné son «accord à l’amiable» à sa mutation, mais a ensuite refusé d’en présenter la preuve écrite selon le syndicat.
Les ministres ont-ils été manipulés?
«La supposition de la CGFP selon laquelle un tel document n’existe absolument pas s’est entre-temps confirmée», déclare le syndicat. «Alors que la CGFP s’apprêtait à saisir le Bureau international du travail de l’Onu à Genève, les ministres de tutelle ont assoupli leur attitude» et «admis lors d’une entrevue avec les exécutifs de la CGFP qu’ils ne sont en possession d’aucun document écrit». Un aveu «confirmé par écrit», indique la CGFP.
Le syndicat soulève un besoin de «clarifier comment le membre du gouvernement a pu commettre une erreur aussi grossière lors d’une séance publique devant les députés» et de «rechercher si les déclarations erronées ont été prononcées intentionnellement pour répandre de la désinformation». Il s’interroge également sur la connaissance réelle du ministre délégué, au moment de son intervention à la Chambre, du fait qu’aucun document écrit n’existait.
La CGFP appelle donc la Chambre à se saisir de ces questions et à réclamer des réponses aux ministres concernés. Reste à savoir si son désir est relayé par un des partis – vraisemblablement de l’opposition.