En novembre 2020, l’opérateur luxembourgeois était le premier à passer commande pour 10 Traxx MS. Elles seront livrées à la fin de l’année 2023. (Photo: Jeremy Zabatta/Paperjam)

En novembre 2020, l’opérateur luxembourgeois était le premier à passer commande pour 10 Traxx MS. Elles seront livrées à la fin de l’année 2023. (Photo: Jeremy Zabatta/Paperjam)

Une des 10 locomotives Traxx MS de CFL Cargo à Alstom a été présentée au salon InnoTrans 2022 à Berlin. À la pointe de la technologie ferroviaire et compatible dans plusieurs pays, elles vont permettre aux CFL d’étendre leurs activités de fret.

Si les CFL vont mettre en service , CFL Cargo devrait recevoir, quelques mois plus tard, de nouvelles locomotives issues du mariage entre Alstom et Bombardier. Celles-ci remplaceront des machines actuellement en leasing.

Alstom assure dans sa communication que la Traxx MS fait partie des locomotives les plus modernes du secteur du fret ferroviaire. Présentée avec les couleurs de CFL Cargo lors du salon InnoTrans 2022 à Berlin, sa principale caractéristique réside dans sa capacité à être «multi-system» (MS), donc compatible avec des systèmes d’électrification ferroviaire à courant alternatif et continu. Une qualité souvent requise pour le transport transfrontalier.

Et recherchée par CFL Cargo qui souhaite étendre ses activités à partir du centre multimodal de Bettembourg. En novembre 2020, l’opérateur luxembourgeois était devenu le premier à passer commande à Bombardier Transport pour la livraison de 10 locomotives Traxx MS. Celle-ci est prévue pour la fin de l’année prochaine.

«Il est intéressant d’avoir une locomotive électrique et interopérable dans plusieurs pays. Ce qui va nous aider à nous développer à partir du terminal multimodal de Bettembourg vers d’autres pays, notamment à l’est comme l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, mais aussi la France et la Belgique», a souligné , directrice de CFL Cargo et présente sur le salon ferroviaire à Berlin.

Le dernier kilomètre au diesel

L’autre atout de cette locomotive réside dans sa capacité à rouler «le dernier kilomètre» sans électricité grâce à du diesel, le réseau ferré n’étant pas toujours électrifié jusqu’aux ports et dépôts. Alstom travaille par ailleurs au développement d’une option avec batterie, mais selon Frank Schleier, vice-président du département Locomotives chez Alstom, «il faudra encore attendre trois ans pour que le développement débouche sur une locomotive Traxx MS zéro émission».

À noter que la locomotive est équipée du système européen de contrôle des trains ETCS et qu’Alstom étudie  également  un système de conduite automatisée des trains (ATO) déjà opérationnel sur le Coradia Stream.

Dans le cadre de sa commande, CFL Cargo a fait uniquement le choix de cinq locomotives équipées de cette technologie du «dernier kilomètre».


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4,5 millions d’euros par locomotive

Le prix de cette locomotive, actuellement en cours d’homologation dans différents pays, tourne autour de 4,5 millions d’euros. 

«C’est le premier grand investissement de CFL Cargo en locomotives électriques. On sort du modèle de la rotation du matériel roulant pour un modèle où l’on est propriétaire du matériel», a encore expliqué Laurence Zenners qui ne cache pas que ce modèle d’achat sera moins coûteux qu’une location. La maintenance sera effectuée par CFL Technics, filiale de CFL Cargo, qui dispose d’un nouvel atelier depuis octobre 2021 à proximité du terminal de Bettembourg.