En tant que responsable RH, pouvez-vous nous dire à quoi ressemble votre quotidien ?

Au sein de BDO, le département RH est composé de 12 personnes. Chaque matin, j’aime prendre un moment pour échanger avec les collaborateurs et prendre la température. Je m’accorde toujours une demi-heure pour ces échanges, qui peuvent porter aussi bien sur des sujets personnels que professionnels. Ces moments me permettent de rester informée des activités de chacun, des défis du jour en lien avec nos responsabilités et des échéances à venir. En quelques minutes, je peux ainsi anticiper les besoins et ajuster mes priorités avant d’enchaîner avec mes réunions et projets.

Quels sont les trois principaux défis auxquels sont confrontés les responsables RH aujourd’hui ?

L’adoption de l’intelligence artificielle est l’un des principaux défis. L’évolution technologique nous oblige à nous adapter en permanence et soulève quotidiennement de nouvelles questions quant aux possibilités qu’elle offre. Nous avons déjà commencé à former nos équipes et à évaluer les risques liés à ces nouveaux modèles. À l’avenir, notre ambition est également de développer nos propres assistants intelligents.

L’équipe Learning & Development a travaillé à la mise en place de formations adaptées aux différents profils. C’est un chantier sur lequel nous sommes engagés, mais qui demande encore de nombreux efforts pour embarquer tout le monde dans la direction souhaitée. Dans le domaine des ressources humaines, je pense qu’il est important de ne pas rester en retrait face à ces évolutions.

Au-delà de ce premier défi, quels sont les autres grands enjeux ?

Un autre défi majeur réside dans notre capacité à fidéliser nos collaborateurs. C’est la priorité numéro un de notre stratégie RH. Par le passé, nos efforts étaient principalement axés sur le recrutement. Chez BDO, nous avons opéré un changement d’approche en mettant davantage l’accent sur les leviers qui permettent de retenir nos talents. Nous sommes convaincus que cet aspect est encore plus stratégique que le recrutement.

Nous avons la chance de compter sur des collaborateurs fidèles. Cette année, nous avons des employés qui ont célébré leurs 35 ans d’ancienneté au sein de l’entreprise. L’année dernière, l’un de nos employés est parti à la retraite après 40 ans de carrière chez nous.

En lien avec ce défi, il est aussi essentiel de veiller à accompagner les collaborateurs dans leur évolution professionnelle, en tenant compte de leurs aspirations personnelles. Nous investissons dans la formation et proposons des plans de développement adaptés à chacun, tout en évitant les parcours d’évolution automatique souvent observés ailleurs.

Bien sûr, nous souhaitons offrir à nos collaborateurs l’opportunité de renforcer leurs compétences et, s’ils le désirent, de prendre davantage de responsabilités. Mais nous savons aussi que tous n’ont pas les mêmes ambitions. Certains sont pleinement épanouis dans leur rôle actuel et souhaitent simplement continuer à accompagner nos clients en mettant à profit leur expertise. Il est essentiel de respecter ces choix en leur fournissant les moyens d’exceller dans leur travail.

Quels conseils donneriez-vous à un candidat pour maximiser ses chances d’obtenir un poste ?

Je lui recommanderais de bien se préparer en s’informant sur l’entreprise, ses activités et ses valeurs. Le site Internet de reflète fidèlement notre culture d’entreprise et peut donc s’y référer. Il peut aussi retrouver des témoignages authentiques de nos collaborateurs sur . Si un candidat s’y reconnaît, il y a de fortes chances qu’il s’épanouisse au sein de nos équipes.

L’authenticité est un élément clé pour nous. Je conseille donc aux candidats de rester eux-mêmes lors de l’entretien, d’assumer leurs qualités comme leurs axes d’amélioration, tout en montrant leur envie d’apprendre et de grandir au sein de l’entreprise. Avant tout, nous cherchons à rencontrer des personnes qui partagent notre état d’esprit.

On parle beaucoup d’une pénurie de talents et d’une baisse d’attractivité du Luxembourg. En matière de recrutement, quels sont les principaux défis que vous rencontrez ?

Je ne dirais pas que le Luxembourg manque de talents. Je n’aime pas entendre cela. Au contraire, les talents sont là, mais il faut savoir les attirer et les chercher aux bons endroits. C’est tout l’enjeu. Il faut réussir à se faire entendre avec un discours différent des autres. Comme je l’évoquais, nous devons faire preuve d’authenticité, mais aussi de créativité. C’est ce que nous nous efforçons de faire.

Par ailleurs, il est essentiel de combler nos besoins en valorisant les compétences internes et en identifiant leur potentiel. Nous devons également élargir notre champ de recherche, au-delà des frontières européennes, et explorer des solutions innovantes. C’est dans cette optique que nous avons créé un centre de compétences au Maroc, où nous développons progressivement des équipes en recrutant des talents qui ne souhaitent pas nécessairement s’installer au Luxembourg.

Découvrez en vidéos les interviews des équipes (dont celle de Matina Korma) et les offres d’emploi chez BDO sur .