C’est au croisement de la rue de la forêt et de celle de Cessange que les habitants se retrouvent souvent, à l’Arbre à pain ou dans les commerces voisins.  (Photos: Maëlle Hamma/Maison Moderne)

C’est au croisement de la rue de la forêt et de celle de Cessange que les habitants se retrouvent souvent, à l’Arbre à pain ou dans les commerces voisins.  (Photos: Maëlle Hamma/Maison Moderne)

Situé au sud de la ville, à proximité de Gasperich, le quartier résidentiel de Cessange s’est considérablement développé ces dernières années. Familial et quelque peu excentré, il offre une dose de quiétude loin du tumulte de la capitale.

Au croisement de la rue de la forêt et de celle de Cessange, une petite place donne assez précisément une idée de ce que peut être le quotidien dans ce quartier. Un salon de coiffure, la boucherie de Steve Kapler, une boulangerie et surtout, une terrasse ensoleillée, principal point de rencontre des habitants. «Cessange c’est un quartier plutôt calme en journée, mais le soir, il y a parfois de l’ambiance, car les gens aiment faire la fête», glisse Erika Comiti, vendeuse à la boulangerie l’Arbre à pain. Cette travailleuse frontalière française se plait à passer chaque jour la frontière pour venir servir pain, croissants et autres viennoiseries. «À force, je connais tous les habitants du quartier, mais Cessange bénéficie aussi d’une clientèle de passage qui aime bien s’arrêter prendre un café, fréquenter les petits commerces», explique celle pour qui il manquerait quand même une pharmacie et une épicerie. 

Juste à côté, la patronne du salon Instinctif, Valérie, n’est pas tout à fait du même avis. «S’il y avait une épicerie, je pense que les gens n’iraient pas pour autant y faire leur course. Aujourd’hui, tout le monde fait attention à son porte-monnaie. Ici, les habitants vont en général jusqu’à Gasperich ou la Cloche d’Or pour faire leurs courses», dit-elle. En activité depuis 13 ans, elle dit avoir vu la population changer. «Avant il y avait moins d’habitants, ça augmente et on a de plus en plus de jeunes, ce qui est une bonne chose. Ce qui est positif aussi, c’est que ce sont surtout de petites maisons, et pas de grands immeubles», indique-t-elle. 

Une culture du vivre-ensemble

Selon elle, il n’y aurait rien à changer dans le quartier où «il y a déjà tout ce qu’il faut: un food truck un peu plus bas, des garages automobiles, un institut de beauté… Ici il fait bon vivre, et je crois que les habitants ont conservé certaines valeurs.» En plus des commerces, quelques associations contribuent à faire vivre le village, comme le karaté club Ensho Sen ou la Dësch-Tennis Amicale. 

 Trois écoles, autant de foyers scolaires, huit aires de jeu, plusieurs terrains ou équipements sportifs, une vingtaine d’arrêts d’autobus, un centre culturel… En termes de services, le quartier est très bien doté, et la proximité avec les axes autoroutiers est un réel atout. L’image actuelle du quartier est donc bien loin de celle du village agricole qui faisait autrefois partie de la commune de Hollerich. C’est à partir des années 1950 que la population a commencé à grandir. Et l’évolution démographique des dix dernières années est plutôt remarquable, de 2.734 habitants en 2012 le quartier est passé à près de 5.000 aujourd’hui. 

Les rues bordées d’arbre et les parcs du quartier donnent une atmosphère paisible et verdoyante. Le mélange harmonieux entre urbanisme moderne et nature donne au quartier sa personnalité. Le parc Brill, par exemple, offre des sentiers de promenade, des aires de jeux pour enfants et même un étang où l’on peut observer la faune locale. Les résidents peuvent profiter de moments de détente en plein air et pratiquer diverses activités sportives.

Le quartier de Cessange est entouré par les quartiers de Merl, Hollerich et Gasperich.  (Visuel: Shutterstock)

Le quartier de Cessange est entouré par les quartiers de Merl, Hollerich et Gasperich.  (Visuel: Shutterstock)