17 entreprises luxembourgeoises ont participé à une visite de travail au Maroc, réservée à celles ayant des projets concrets dans le pays, plus ou moins aboutis. (Photo: SIP)

17 entreprises luxembourgeoises ont participé à une visite de travail au Maroc, réservée à celles ayant des projets concrets dans le pays, plus ou moins aboutis. (Photo: SIP)

Même si leurs échanges commerciaux concernent principalement les pays voisins, les entreprises luxembourgeoises s’intéressent peu à peu au marché africain. 17 ayant établi un projet au Maroc ou sur le point de le faire ont d’ailleurs participé à une visite de travail dans le pays du 10 au 13 octobre.

Le ministre de l’Économie, (LSAP), s’est rendu au Maroc du 10 au 13 octobre dernier. Il a notamment visité le tram de Rabat-Salé, pour lequel la signalisation a été fournie par l’entreprise luxembourgeoise Vossloh Cogifer Kihn. Puis la tour Mohammed VI, à laquelle contribuent Ney&Partner pour la structure, ArcelorMittal Differdange pour la fourniture d’acier et Seco Expert pour le contrôle de la statique et des calculs des bureaux d’ingénierie.

Une visite de travail à laquelle n’étaient invitées que les entreprises luxembourgeoises qui avaient «déjà établi un projet sur place ou étaient sur le point de le faire», précise la Chambre de commerce. 17 étaient donc à bord, contre 50 lors de la mission de prospection de 2019.

L’Allemagne, principal partenaire

Combien d’entreprises luxembourgeoises travaillent ainsi à l’étranger? Dans quels pays pour quels secteurs? Que représente cette activité par rapport au reste de leurs affaires? De nombreuses questions auxquelles ni le ministère de l’Économie ni la Chambre de commerce n’ont pu fournir de réponses précises.

Et le Statec dispose seulement de données sur les exportations depuis le Luxembourg. Le premier partenaire du pays est alors l’Allemagne, avec des échanges estimés à 3,6 milliards d’euros en 2021. Viennent ensuite la France (2,3 milliards) et la Belgique (1,8 milliard), suivis des Pays-Bas (902 millions). En dehors de l’Europe, 667,1 millions d’euros proviennent d’échanges avec l’Amérique, 759,5 millions avec l’Asie, 182,9 millions avec l’Afrique et 49,7 millions avec l’Océanie.

5% d’intérêt pour les services internationaux de la Chambre

«Nous avons 90.000 membres, sondons chaque année les 5.000 qui ont un intérêt pour l’international (ceux qui ont choisi de recevoir les informations sur les activités à l’étranger de la Chambre de commerce), mais nous ne récoltons jamais plus de 500 réponses», explique la Chambre de commerce. Elle parle donc de «tendances» issues de ses enquêtes. La dernière, menée l’été dernier, confirme «un sentiment d’investissement rassuré» dans les pays «européens, nordiques, d’Amérique du Nord et aux Émirats arabes unis».

«Depuis 10 ans, nous avons fait des efforts pour développer la relation avec l’Afrique», ajoute-t-elle. Conséquence, «une majorité y voit un intérêt, même si une minorité est active sur place». En tête des pays qui les attirent en Afrique subsaharienne, «l’Afrique du Sud, la Côté d’Ivoire et le Sénégal,. Nous connaissons une dizaine d’entreprises ayant des bureaux en Côte d’Ivoire et travaillons avec 120 actives en Afrique».

Construction, cleantech, IT

Au Maghreb, «Maroc, Tunisie, Égypte et Algérie» dominent le classement. Au Moyen-Orient, «Les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Arabie Saoudite». Dans la région dite «CIS», qui correspond aux anciens états de l’URSS, «la Russie et l’Ukraine arrivent en tête des pays avec lesquels les entreprises luxembourgeoises veulent travailler», malgré la guerre, même si d’un autre côté, l’«indice de confiance» envers ces pays est au plus bas. Vient ensuite le Kazakhstan.

En Asie, «Chine, Corée du Sud et Singapour» sont suivis de près par le Japon et Hong Kong. En Amérique latine, la Chambre de commerce cite, dans l’ordre, «le Brésil, le Mexique, le Chili, l’Argentine».

Les secteurs porteurs pour les entreprises luxembourgeoises en Afrique sont «la construction/génie civil, la cleantech (innovations vertes dans le domaine de l’énergie) et l’IT», résume la Chambre de commerce. Qui ne dispose pas d’une vue d’ensemble des secteurs incluant les autres régions géographiques.

En tout cas, pour la prochaine mission économique, seront mis en avant la ville intelligente, les écotechnologies et le spatial. Elle aura lieu en Corée du Sud du 26 novembre au 1er décembre.