La croissance est là: tel est le constat dressé par le «Tableau de bord économique et social du Luxembourg» pour le mois de novembre 2021 de la Fondation Idea. «Selon les premières estimations du Statec, le PIB luxembourgeois aurait augmenté de 0,9% au 3e trimestre de 2021. L’acquis de croissance serait donc de 6,9% pour l’année 2021», rappelle-t-il. Considérant les perspectives pour le 4e trimestre «encourageantes». L’activité devrait repartir légèrement à la hausse dans l’industrie et rester positive dans les services non financiers. L’industrie des fonds affiche, de son côté, une hausse de 22% de ses actifs sur un an .
Au niveau de l’emploi aussi, le marché reste «dynamique». 12.530 postes supplémentaires ont été créés depuis le début de l’année (+3,3% en rythme annuel) et le taux de chômage est revenu à son niveau d’avant-crise, à 5,4% de la population active. À l’inverse, le stock d’offres disponibles à l’Adem atteint des records: 11.076. Seule la proportion des demandeurs d’emploi de longue durée – inscrits depuis au moins 12 mois – reste supérieure à son niveau d’avant-crise, même si elle se réduit un peu.
Le chômage partiel en légère baisse
La Fondation Idea alerte tout de même quant à plusieurs ombres au tableau. et l’arrivée du variant . «Les ménages pourraient avoir tendance à limiter leur consommation de services, faisant peser de nouvelles incertitudes sur le secteur de l’horeca, de l’événementiel, des voyages, voire du commerce», analyse Idea. Les indicateurs de confiance des consommateurs et leur intérêt pour des achats importants le montrent déjà. Les demandes de chômage partiel – 616 pour le mois de décembre – concernent 10.874 équivalents temps-plein. Un chiffre toujours important, même s’il baisse de 0,6% au niveau du nombre de demandes, et de 4% pour le nombre de salariés. «Pour les secteurs les plus vulnérables, certaines mesures de soutien pourraient être maintenues, voire réactivées de manière ciblée», suppose la Fondation.
Viennent aussi les «difficultés de recrutement, les pénuries, les goulets d’étranglement et la hausse des cours des matières premières», poursuit-elle. «Au-delà des conséquences possibles sur la stabilité financière, une hausse continue de l’inflation pourrait réveiller les divergences de vues européennes sur l’orientation des politiques macroéconomiques. Dans ses dernières prévisions, la Commission européenne table toutefois sur une inflation temporaire (et modérée), avec des niveaux de 2,4% pour l’année 2021, de 2,2% pour 2022 et de 1,4% pour 2023 pour la zone euro. L’évolution des prix, durant les prochains mois, devra être scrutée attentivement», analyse-t-elle.